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![Le syndrome [E] par Franck Thilliez](/couv/CVT_6217_953243.jpg "Le syndrome [E] par Franck Thilliez")
Critique de Renod
Seine-Maritime. Cinq cadavres ont été découverts lors de travaux de terrassement. Le légiste constate que les hauts des crânes et les yeux manquent. Nord de la France. Ludovic, passionné par le septième art, a perdu la vue après avoir visionné un film expérimental chiné dans une collection privée. Ces deux affaires mystérieuses sont liées et les deux enquêteurs en charge de ces dossiers vont travailler ensemble. Le commissaire Franck Sharko est spécialisé en analyse comportementale et est atteint d'une schizophrénie paranoïde. Il fait équipe avec Lucie Hennebelle, un agent du SRPJ de Lille. Leurs profils aux antipodes vont être complémentaires. L'enquête va les conduire en Belgique, en Egypte et au Canada. Le roman réunit tous les codes du thriller : une affaire qui apparaît comme un sac de noeuds inextricable, des rapports de médecine légale qui détaillent des crimes atroces, des puissances occultes qui s'en prennent aux témoins ou aux enquêteurs, des experts et des savants fous qui développent des théories scientifiques inquiétantes.
Le syndrome [e] est le premier volume d'un diptyque consacré à l'origine de la violence. Qu'est-ce qui pousse d'honorables citoyens à génocider leurs voisins ? Qu'est-ce qui déclenche un phénomène d'hystérie collective ? Le scientifique qui le déterminera aura en main une connaissance de haute importance qui attirera bien des convoitises. L'auteur s'intéresse aussi à l'image qui est un formidable outil de manipulation. Que reste-t-il dans nos esprits des flots de violences véhiculées par les images ? Ces exposés sont intéressants, oui, mais ça sonne parfois un peu faux. Tout comme l'évolution du lien entre les deux personnages sur lequel je ne m'étendrai pas. Le personnage de Sharko est attachant, lourdaud et traumatisé, on en a connu d'autres, mais les troubles psychiques qui lui sont attribués me paraissent de trop. Le roman se termine comme un épisode de Scooby-Doo, avec une longue explication du pourquoi et du comment de l'affaire. Quant à l'épilogue, c'est un épisode de Netflix, le suspense ne s'éteint pas, précipitez-vous sur la suite... Un roman documenté et rythmé agréable à lire, je regrette juste que les ficelles soient parfois si visibles.
Le syndrome [e] est le premier volume d'un diptyque consacré à l'origine de la violence. Qu'est-ce qui pousse d'honorables citoyens à génocider leurs voisins ? Qu'est-ce qui déclenche un phénomène d'hystérie collective ? Le scientifique qui le déterminera aura en main une connaissance de haute importance qui attirera bien des convoitises. L'auteur s'intéresse aussi à l'image qui est un formidable outil de manipulation. Que reste-t-il dans nos esprits des flots de violences véhiculées par les images ? Ces exposés sont intéressants, oui, mais ça sonne parfois un peu faux. Tout comme l'évolution du lien entre les deux personnages sur lequel je ne m'étendrai pas. Le personnage de Sharko est attachant, lourdaud et traumatisé, on en a connu d'autres, mais les troubles psychiques qui lui sont attribués me paraissent de trop. Le roman se termine comme un épisode de Scooby-Doo, avec une longue explication du pourquoi et du comment de l'affaire. Quant à l'épilogue, c'est un épisode de Netflix, le suspense ne s'éteint pas, précipitez-vous sur la suite... Un roman documenté et rythmé agréable à lire, je regrette juste que les ficelles soient parfois si visibles.
