À toutes les âmes déchues

L'histoire, c'est celle de Lisa, la dépression, l'alcool, la drogue et l'hôpital psychiatrique sont son quotidien. Elle fait tout pour sortir de ce cercle de l'enfer. Elle se raccroche à tout ce qu'elle peut pour ne pas sombrer définitivement. Vous ne trouverez d'ailleurs pas de conseils, cette histoire est brut, Lisa se raconte sans détour. Ce récit est personnel et on le ressent. Peut-être un peu trop. Pendant ma lecture, j'avais souvent l'impression qu'il avait été rédigé vite, comme une urgence de tout poser par écrit, de libérer son esprit de tout ce passé négatif, ce qui donnait l'impression d'être dans un labyrinthe des émotions. le texte est écrit à la troisième personne ce qui met trop de distance avec l'histoire, je n'arrivais pas à me faire entièrement happer. J'avais l'impression de survoler la vie et les émotions de Lisa, j'aurai donc aimé davantage de précision et de scènes détaillées pour rentrer vraiment dans l'histoire et me sentir plus proche du personnage.
Au final, ce premier texte est globalement prometteur puisque les idées et les mots justes sont bien présents et pourrait permettre à l'autrice d'écrire une véritable suite où on suivrait Lisa du début à la fin, de sa descente aux enfers jusqu'à sa porte de sortie.

« Ceci n'est pas un livre de développement personnel ».
C'est dit, il ne s'agit pas ici de trouver des conseils de vie ou un guide de bonne conduite mais plutôt d'évoquer le parcours de vie difficile de Lisa.
Entre l'alcool, les drogues, les relations amoureuses tumultueuses et une enfance marquée par le départ du Père et des liens conflictuelles avec la mère, Lisa sombre petit à peu, insidieusement jusqu'à l'irrémédiable, tenter de se suicider. Un acte violent, dernier espoir pour Lisa qui profite de son séjour psychiatrique pour se recentrer, se questionner et affronter ses démons. Un long et courageux chemin vers la résilience et l'espoir.

L'écriture est fluide, le texte structuré et le fond presque universel tant les problématiques abordées font écho dans la société actuelle. Je regrette l'utilisation de la 3ème personne qui donne beaucoup (trop) de distance au récit. Dans la mesure où il ne s'agit pas d'un texte de développement personnel, je m'attendais à une écriture plus intimiste et avec plus d'émotions mais peut-être est-ce justement une manière d'exorciser le mal, de le tenir « à distance »?
Je tiens à saluer le courage de ce récit qui, on le comprend très vite, vient d'une expérience personnelle, et qui donne tant d'espoir.

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