Il est facile de chérir quelqu’un qui est rayonnant de santé, plus difficile de l’adorer s’il devient souffreteux et blême.
Celui qui sait bricoler, peindre ou jouer du violon suscite l’admiration ou l’indifférence car il est dans la norme. Celui qui prétend pouvoir se mettre en relation avec l’invisible provoque indéniablement l’hilarité moqueuse, le scepticisme ou la crainte car il est irrationnel.
Le véritable amour, ce n’est pas « je t’aime, je t’aime », c’est être présent lorsque l’autre souffre dans sa chair ou dans son âme, c’est l’accepter comme il est, même si la maladie a dévoré sa beauté et l’éclat de ses yeux. Le cœur aimant est celui de l’être capable de s’assoir au chevet de celui ou celle qu’il déclare aimer, pendant des nuits et des nuits.
Quelquefois, l’être qui se sent perdu appelle au secours. Tandis que les autres hommes restent aveugles et sourds, la mort seule lui répond. A défaut d’espoir, elle lui offre la délivrance. Comme celle-ci paraît douce, il l’accepte.
L’oiseau qui tisse son nid ne sait pas consciemment qu’il va pondre des œufs, puis les couver pour donner la vie. Il obéit à son instinct d’oiseau tout simplement...
Comment peut-on encore rêver lorsqu’on brise vos rêves quand ils ne sont que des ébauches ? Comment progresser si ces ébauches sont systématiquement détruites?
« Seigneur et Marie, pourquoi faut-il s’agenouiller pour vous parler ? On peut bien le faire en étant allongé ! Pour une fois ! Il faut tellement froid! »