AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JIEMDE


Il ne m'aura fallu que deux livres pour devenir David Thomas' addict. D'un seul en fait puisqu'il m'avait déjà conquis avec La patience des buffles sous la pluie. Mais l'engouement est définitivement confirmé avec Partout les autres, son dernier recueil paru ces jours-ci.

Voilà un livre qui ne se raconte pas, recueil d'une soixantaine de textes courts, fulgurances et instantanés de quelques lignes ou de quelques pages sans liens les uns avec les autres, à lire tout doucement, comme un verre d'apéro qui n'en finirait pas de se remplir à nouveau avec la fonte des glaçons.

Sans liens ou plutôt si : ce regard sans concession sur nous-mêmes, misérables humains si inconscients de nos imperfections et faiblesses ; cette expérience littéraire d'évasion de nos corps pour mieux nous regarder du dehors et voir en face la vérité de nos travers ; voir partout les autres dans ces textes, avant de réaliser que l'autre c'est moi…

Si les personnages sont toujours majoritairement masculins, quelques femmes prennent ici la parole. Mais c'est pour appuyer davantage là où ça fait mal à l'homme. Alors on réfléchit, on grince des dents ou on est ému, c'est selon.

Et puis on rit surtout. Et même souvent. Quand l'auteur parle de l'écriture, des auteurs, des éditeurs ou de la poésie, autoflagellation sarcastique mais pas toujours sans fondements.

En parallèle d'autres livres, j'ai lu Partout les autres lentement, en quasi trois semaines, soit un investissement de moins d'un euro par jour. Par les temps qui courent, c'est assurément un des meilleurs investissements du moment…
Commenter  J’apprécie          340



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}