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Je retrouve David Thomas dont j'avais adoré son merveilleux recueil de nouvelles« La patience des buffles sous la pluie », avec son dernier opus qui s'annonce superbe dès la première histoire.
Des récits courts qui parlent tout simplement de la vie en général , de la vie en couple et de ses bobos quotidiens. Intenses en émotions , aux chutes magnifiques en douceur ils font un peu, beaucoup , passionnément sourire avec leur humour 😁, et parfois un peu beaucoup grimacer avec leur cruauté😵‍💫. Thomas augmentant le volume à petites doses. Des idées simples mais géniales dont les sujets surprennent à chaque nouvelle.
Si vous n'aimez pas les nouvelles ce recueil pourrait être une dernière chance pour vous y apprivoiser, surtout que son « Nouveau genre littéraire » pourrait éventuellement vous sauver des attentes interminables chez le coiffeur, médecin, dentiste, et si vous les aimez plongez-y sans hésitation. Une dernière tentative pour vous convaincre avec son « Réflexe »,
« Chaque fois que je marche avec mon petit garçon, comme un réflexe, sa main vient se lover dans la mienne. Quels que soient nos humeurs, nos contrariétés, le temps qu'il fait au-dessus de nos têtes ou en nous, nous avançons ainsi côte à côte, mains enlacées. Ce geste discret est le plus grand bonheur de ma vie. Un jour, il ne le fera plus. »
Il y en a de beaucoup plus truculents, mais c'était le plus court.
Bonne lecture , bon divertissement ! À part quelques dérapages sordides, on se divertît vraiment 😊!

« Il aura fallu que j'attende cinquante-cinq ans pour qu'un coq me fasse comprendre tout le sens de la vie….. Il suffit d'un rien pour que tout bascule. »( La tête sous le billot)
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« La patience des buffles sous la pluie » m'avait séduite et j'ai retrouvé le même plaisir à la lecture de « Partout les autres ».
Une fois de plus, David Thomas explore la nature humaine avec ses imperfections, ses angoisses et ses faiblesses à travers une soixantaine de nouvelles.
Il suffit de quelques pages, voire d'une seule à l'auteur pour railler l'autre, les autres et par là même nous autres. C'est drôle, parfois acerbe, et on sourit, on frissonne aussi car la violence s'invite parfois. Ces petites scènes de la vie ordinaire suscitent nos réflexions et nous surprennent par leur chute. Si les hommes sont nombreux à se raconter dans ces instantanés à la première personne, quelques femmes s'y glissent aussi pour mieux épingler leurs travers. On y parle d'amour bien sûr, mais surtout des amours qui finissent mal, on y croise la solitude et le rêve, la tendresse de l'enfance mais aussi la violence et la cruauté. L'auteur se moque aussi des écrivains et de lui-même et c'est jubilatoire.
Pas si facile que de concentrer en si peu de phrases une histoire entière, c'est un travail de précision où chaque mot compte et c'est cette concision qui donne toute sa valeur au texte.
Si l'homme ne sort pas grandi de ces courtes histoires, le lecteur, lui, passe un bon moment de lecture en riant beaucoup, même si c'est de ses propres faiblesses.

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" Après il a expliqué que la littérature était faite pour montrer le réel dans toute sa complexité, même, et surtout, si ce réel est dur,dégueulasse, ignoble, mais ce qui est sûr c'est que c'est pas fait pour montrer des sentiments ouatés."

Cette phrase résume bien ce livre.Des récits courts,bruts,sans fioritures, un condensé de l'âme humaine percutant,parfois dérangeant, parfois sordide,surtout dans la première partie.

Des tranches de vie où chacun peut reconnaître quelque chose,une sensation,un sentiment de déja-vu,ou bien carrément s'identifier à la situation où au ressenti du personnage. Car David Thomas excelle à dépeindre ses contemporains, sans concessions, dans leurs forces et leurs faiblesses,leurs doutes et leur solitude.Bienvenue dans la "vraie vie"!

La deuxième partie m'a vraiment enthousiasmée,j'ai trouvé les chutes très bien vues,un humour noir réjouissant,une description au cordeau de nos contradictions. L'auto-dérision de l'auteur en prime pour nous dire,mais on s'en doutait,que les autres,c'est nous.
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Amateur de nouvelles, je lis régulièrement un recueil de David Thomas et ne suis jamais déçu. Ainsi, je viens de refermer « Partout les autres », pour lequel l'auteur a obtenu le Prix Goncourt de la nouvelle 2023, ce qui est amplement mérité. Les nouvelles de David Thomas sont surtout des micro-fictions, d'une longueur moyenne de 3 pages. Pour ce recueil, le dernier en date, il a néanmoins inclus quelques récits un peu plus longs, soit jusqu'à 10 pages. de sa plume alerte et incisive, David Thomas nous brosse en 200 pages et une soixantaine de récits le portrait d'êtres humains de toutes les catégories sociales, alternant avec aisance les situations cocasses et sérieuses, tristes, parfois crues, mais souvent si près de la réalité et du quotidien, si bien que chacune et chacun se retrouve dans un ou plusieurs de ces courts récits ou se rappelle un vécu ou une situation analogue à un moment donné de sa vie. L'auteur puise dans la réalité pour proposer des fictions dans lesquelles les lecteurs se reconnaissent et c'est ce qui fait sa force. Il sait parfaitement adapter son style d'écriture au contexte de chaque histoire et nous surprend souvent par une chute bluffante qu'on n'attendait plus. En outre, il verse parfois dans l'autodérision, évoquant les relations auteur-éditeur, auteur-lecteur ou sa prise de conscience de n'avoir qu'un lectorat restreint en tant qu'auteur de micro-fictions. Il propose ainsi dans l'un de ses textes, dans son style truculent, que chaque salle d'attente de médecin devrait mettre à disposition l'un de ses recueils pour « raccourcir » le temps d'attente.

Un auteur sympathique dont d'autres recueils m'attendent déjà dans ma PAL.
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Il ne m'aura fallu que deux livres pour devenir David Thomas' addict. D'un seul en fait puisqu'il m'avait déjà conquis avec La patience des buffles sous la pluie. Mais l'engouement est définitivement confirmé avec Partout les autres, son dernier recueil paru ces jours-ci.

Voilà un livre qui ne se raconte pas, recueil d'une soixantaine de textes courts, fulgurances et instantanés de quelques lignes ou de quelques pages sans liens les uns avec les autres, à lire tout doucement, comme un verre d'apéro qui n'en finirait pas de se remplir à nouveau avec la fonte des glaçons.

Sans liens ou plutôt si : ce regard sans concession sur nous-mêmes, misérables humains si inconscients de nos imperfections et faiblesses ; cette expérience littéraire d'évasion de nos corps pour mieux nous regarder du dehors et voir en face la vérité de nos travers ; voir partout les autres dans ces textes, avant de réaliser que l'autre c'est moi…

Si les personnages sont toujours majoritairement masculins, quelques femmes prennent ici la parole. Mais c'est pour appuyer davantage là où ça fait mal à l'homme. Alors on réfléchit, on grince des dents ou on est ému, c'est selon.

Et puis on rit surtout. Et même souvent. Quand l'auteur parle de l'écriture, des auteurs, des éditeurs ou de la poésie, autoflagellation sarcastique mais pas toujours sans fondements.

En parallèle d'autres livres, j'ai lu Partout les autres lentement, en quasi trois semaines, soit un investissement de moins d'un euro par jour. Par les temps qui courent, c'est assurément un des meilleurs investissements du moment…
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Dans ce livre, ce sont les destins de gens différents qui vont être narrés. Des personnages sûrs d'eux mêmes, sensibles, amoureux, au bord de ruptures amoureuses, vivant avec une multiditude de peurs ou encore se sentant parfois seuls.

Mais quelle originalité j'ai retrouvé dans ce récit. Je n'avais jamais croisé la route d'un tel schéma narratif et j'en ressors conquise. L'auteur va ainsi proposer au lecteur une série de mini-nouvelles en changeant à chaque fois de personnages, les plus longues d'entre elles ne faisant qu'à peine quelques pages. Et je peux affirmer que l'exercice est loin d'être aisé.

En effet, il faut réussir à maintenir l'attention du lecteur tout au long de ce recueil et être capable de soigner la chute de chaque histoire après l'avoir racontée en peu de mots. L'auteur m'a bluffée, il réussit tout cela à merveille.

Les émotions sont bien présentes pendant toute cette lecture. J'ai tour à tour été ulcérée, émue et l'humour caustique dont fait parfois preuve l'auteur est savoureux.

La plume de l'auteur m'a conquise. En peu de mots, il réussit à planter un décor et un contexte et ne s'embarrasse pas de détails superflus. Les nouvelles sont narrées à la première personne et à chaque fois, le lecteur découvre un nouveau personnage. Cela peut se lire d'une traite mais également par petites touches.

Un recueil de petites nouvelles d'une grande originalité. J'en ressors bluffée. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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David Thomas nous propose ici un recueil de textes, d'instantanés, de nouvelles plus ou moins longues (entre 2 et 7 pages), sans réel fil rouge ni point de ralliement (ou alors, je ne l'ai pas trouvé...). Tous les textes sont écrits à la première personne, sorte de suite de témoignages qui s'enchaînent, sans lien particulier. Et ce lien ou ce sujet commun m'a manqué. On y retrouve beaucoup d'histoires de couples (avec ou sans amour) et d'amitiés, de quarantenaires ou cinquantenaires, et quelques bribes d'auto-fiction, me semble-t-il.

Le sentiment qu'il me laisse est très mitigé. le style, le niveau des histoires, les personnages... tout est très "inégal" dans ce recueil. Est-ce pour toucher un plus large public ? Pour plaire au plus grand nombre ? Est-ce une identité artistique que je n'ai pas réussi à cerner ?
J'ai apprécié certains traits d'humour, plutôt caustiques ou surprenants. La plupart des chutes sont de grande qualité. Et pourtant, je me suis souvent ennuyée et j'ai terminé en diagonale les quelques nouvelles un peu plus longues, qui présentent finalement moins d'intérêt de mon point de vue.
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Que recueille-t-on dans ce recueil de nouvelles ? David Thomas nous offre ce qui rapproche les êtres : l'amour, l'amitié, l'ennui, le désir, le sexe, un trajet en voiture, l'écriture, une maison, une dispute, un meurtre. Mais il nous présente des solitudes aussi. Des séparations qui ne font même pas mal, des coups de foudre avortés, des histoires d'amour fanées. “Ici, beaucoup de destins finissent dans une impasse.”

Quelques lignes, jamais plus de quelques pages, pour raconter des histoires de filles ou des types sans histoire, des maisons qui brûlent et des passions qui s'éteignent. Une poignée de mots suffisent pour saisir l'intimité des personnages : on s'abreuve de leurs imperfections, leurs hontes, leurs angoisses, leurs fuites, avec tantôt le sourire aux lèvres, tantôt une grimace de dégoût. On croise beaucoup de petits textes sur le statut d'écrivain gentiment moqué, intitulés “Lettre de lectrice”, “Réponse d'auteur” ou encore “Poème qui se fout de la gueule du monde”.

Des nouvelles toutes à la première personne pour observer ces autres, partout, qui s'inventent des vies qui pourraient être les nôtres.
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Si vous aimez les nouvelles, foncez. Si vous ne les aimez pas, foncez aussi.

David Thomas a écrit une soixantaine de mini-récits qui campent des personnages différents pour mieux parler d'amour, de rupture, de destruction, de travail, de complicité, de jalousie, d'angoisses, la vie quoi !
Ça parle des autres, enfin de nous.

Partout, de la finesse et de l'humour.
Le mot est juste, la chute sans appel !

Je suis chanceuse : je n'ai pas encore lu les autres recueils de l'auteur.
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Après quelques pages une impression de déjà lu. L'auteur suggère en effet de laisser son livre dans une salle d'attente afin que les patientant puissent lire quelques chapitres. Un peu plus loin, un titre, Larme Apache. Idem, déjà vu.

Cela me revient, j'avais déjà entamé ce livre puis un peu réfractaire avais remis à plus tard la suite ou pas de la lecture.

Il ne s'agit pas d'un roman mais d'un recueil de nouvelles. Nouvelles un peu particulières car elles sont courtes, une demi page, le plus souvent deux à trois quatre et parfois des qui traînent un peu en longueur.

Ce type d'écriture ne convient pas à tout le monde mais il n'est pas interdit d'évoluer aussi me suis je ré-attelé à l'ouvrage. Mais en commençant par la fin afin d'avoir une impression de nouveauté.

Donc.

Les pensées et les essais me viennent à l'esprit, c'est que ces petites saynètes laissent à réfléchir pour qui veut aller au-delà d'une simple distraction. Mais l'auteur ne semble pas très gai et inutile de partager son ébauche de négativisme.

Une nouvelle me sied un peu plus, ayant perdu femme enfants travail et tout ce qui remplit une vie, licencié ou démission, quitté ou quittant, je ne sais plus, le héros se retrouve à divaguer sur les routes. Je vais nul part mais j'avance dit il.
En gros un avenir de sdf, faut il en faire le sien.

Deux nouvelles qui malheureusement vont me rester en mémoire, violentes à foison. Pensées ou essais, y a t il en tout homme un fond diabolique.

Autre citation pas terrible pour illustrer le livre : p 31 j'ai allumé la radio, je ne suis tombé que sur des stations où les auditeurs racontaient leur vie ou sur des musiques merdiques.

Partout les autres.

- Une soixantaine de petites nouvelles, certaines très brèves, on adhère ou pas.
- Bien écrites et des chutes comme autant de trouvailles sauf celles trop prévisibles.
- de l'humour, du nihilisme, une profondeur où nous gardons pied, brièveté oblige.
- Tiens des nouvelles où David est une femme. Est ce crédible, je demanderai à la mienne.
- Images plutôt négatives de tout en fait, homme, femme vie et enfant.

Essayons, le livre courageusement lu, de me rappeler d'une nouvelle hormis les deux violentes et le sdf.
Je cherche.
Rien
Re-recherche.
Ah oui, deux en fait, la lettre d'une lectrice et deuxième nouvelle réponse de l'auteur. Pas terrible ce qu'il écrit Thomas mais à prendre avec de l'humour et des pincettes.

La phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. le truc, c'est comme je fais des petits textes, je mets plus de temps à m'y mettre qu'à écrire. Ps, l'auteur est un grand obsessionnel.
Commentaire. Comme la cuisine de maman. Vite mangée mais dure à cuire.
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