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Critique de Fifibrinda


Dark Lord, « le Seigneur des Ténèbres », « l'Incarnation du Mal », « le Seigneur des Terres Obscures et Maître de la Tour de Fer du Désespoir », reprend conscience après une « absence » inexpliquée. Réaction immédiate : lancer un maléfice à tous ces misérables humains qui s'agitent autour de lui et osent le toucher ! Et là … rien, pas la plus petite étincelle, pas le moindre grain de foudre, même pas une flammèche. Force lui est de constater qu'il a « emprunté » le corps malingre d'un ado de 13 ans, qui ignore son nom (« Dark Lord » ? tu veux dire « Dick Lloyd » ?), ne connaît et ne reconnaît rien de ce qui l'entoure, ne comprend rien à rien, si ce n'est qu'il est dans une belle galère, tout Prince du Mal qu'il soit ! Et le voilà placé par les services sociaux dans une famille d'accueil écoeurante d'affection, puis scolarisé dans un collège bien au-delà des pires tortures infligées par ses légions du mal. Bien entendu, il mettra tout en oeuvre pour retrouver ses Terres Obscures, aidé par, Christopher, « frère » adoptif, sa « bouche loyale et fidèle héraut », par Suze, « l'Enfant de la nuit » (une gothique somnambule !) et par Sal « le Seigneur des Sports ». En passant, il sera aussi un élève brillant, très en avance dans certaines matières (les bactéries les plus terribles et les mélanges les plus détonants n'ont pas de secret pour lui) et totalement indifférent à d'autres (à quoi sert de s'intéresser aux Droits de l'Homme ? l'histoire des guerres bactériologiques est bien plus passionnante !)
Si on peut être un peu perplexe à l'idée de lire les aventures d'un héros négatif, vrai méchant, on se laisse vite convaincre par l'humour de décalage qui habite ce roman ; en effet, la confrontation avec une famille un rien « bisounours » ou avec le système scolaire et les ados qui en bénéficient est vraiment très drôle et mérite largement le Prix Roald Dahl du meilleur roman humoristique pour la jeunesse obtenu en 2012. Et si cette forme d'humour ne fonctionne que sur la confrontation de deux extrêmes, il est aussi très réjouissant d'observer la progressive contamination de l'un par l'autre, et l'on attend impatiemment la suite (4 volumes sont déjà parus en anglais).
Par ailleurs, on frôle de très près le pastiche avec de très nombreux clins d'oeil aux séries - romans ou films - qu'affectionnent les ado, vec monstres sanguinaires, effets spéciaux, maléfices et autres aspects spectaculaires, voire cinématographiques. Merci, encore une fois, à masse critique, pour le plaisir de la découverte.
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