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Critique de belette2911


La malle en fer blanc du docteur Watson est comme le tonneau des Danaïdes, elle est sans fond !

Mais au lieu de la remplir sans fin, on en extirpe sans fin des nouvelles histoires de Holmes, faisant comme si elles n'avaient jamais pu être publiées de son vivant.

Nous aurons donc le plaisir de lire des pastiches jusque la fin des temps. Ou du moins, jusqu'à l'heure de notre mort.

Qui a dit "amen" ??

C'était un bon recueil de nouvelles !

Pas de panique, il est toujours un bon pastiche, mais j'utilise l'imparfait parce que cela faisait plus de 20 ans que je l'avais lu. Et j'avais tout oublié.

June Thomson est une auteure de pastiches holmésiens qui prend plaisir à glisser ses histoires dans des espaces laissés vides par Conan Doyle : les célèbres "untolds stories" dont je vous ai mainte et mainte fois parlé.

Pour les endormis du fond, les untold stories sont les histoires dont Watson parle dans le canon holmésien, mais sans jamais nous les expliquer. du sadisme pur, comme je l'ai déjà dit.

Vu leur nombre, il y a là matière à écrire ! Ce que madame Thompson a fait dans ce recueil, pour mon plus grand plaisir. Peut-être aussi pour le votre, mais ça je ne le sais pas.

Ainsi, nous découvrons le vieil Abraham, que Holmes ne peut « laisser dans sa frayeur », au cours de "La disparition de Lady France Carfax" de Doyle. "La disparition" est une aventure canonique, mais l'auteure a trouvé manière à nous raconter une histoire en sus.

Non, pas pour le même prix… Fallait acheter ce recueil que l'on ne doit plus trouver que sur les brocantes.

Autre exemple : "La succession Smith-Mortimer" est une untold stories qui mentionnée dans "Le pince nez en or" mais jamais racontée, nom de Zeus ! Maintenant, si, mais malgré tout le talent des auteurs, jamais ils n'auront la patte de Conan Doyle, ni ne se mettront dans sa tête.

Anybref, durant la lecture des différentes nouvelles, il y a des tas de références sous forme de rappels des lieux visités par Holmes, sous la plume de son père non aimant, Conan Doyle.

Le livre est plutôt conseillé aux holmésiens qui approfondiront leur savoir et satisferont leur curiosité ou aux amateurs de Holmes qui se contentent de lire ses aventures sans approfondir le mythe et s'arracher les cheveux sur les erreurs des textes, des dates,…

Attention, rien n'empêche un non initié de découvrir la plume de madame Thompson et de lire la geste holmésienne ensuite. Ce sera une jolie découverte pour lui ou elle.

Je conseillerais, malgré tout, de commencer par les récits canoniques, autrement dit, A.O.C ! Ceux de A.C.D.

Le ton du livre est envolé, vif et quelques déductions peuvent sembler un peu hâtives.

L'écriture convaincante de l'auteur suffira à les faire admettre dans l'immédiat, d'autant que, dans certains cas, ce sont des déduction d'ambiance, juste pour le fun et pas nécessaires à la résolution des intrigues principales.

June Thomson maîtrise parfaitement la forme canonique, mais c'est aussi une réelle auteur de polar : les intrigues sont bien agencées, les descriptions sont "juste bien" pour ne pas lasser, le format "nouvelle" est bien rythmé et il convient très bien à Holmes.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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