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Critique de Fon95


Petit livre accumulant la poussière depuis trop longtemps, je me suis enfin penché sur son cas, découvrant par la même occasion une auteure que je ne connaissais pas. Kim Thuy fait donc partie de ces boat people des années 70, fuyant le Viêt Nam et son régime communiste d'après guerre, et c'est au Canada qu'elle a pu trouver un nouveau foyer.

Issue d'une riche famille du sud du pays, celle-ci fut frappée de plein fouet par la brutalité de ce gouvernement, de ses hommes de main et de leurs méthodes. S'ensuit leur effroyable périple, éprouvant tant physiquement que moralement et que Thuy nous présentera parfois de manière très crue.
Tout n'est pas noir dans cet oeuvre, et l'auteure détaille malgré tout quelques instantanés, glanés ça et là au cours de son existence, nous redonnant parfois le sourire entre deux souvenirs glaçants.

Le livre prend la forme d'un recueil de courtes anecdotes, ne dépassant que rarement quelques paragraphes. Les idées viennent pêle-mêle, Thuy les couche sur le papier sans aucune cohérence chronologique ou géographique. Telles quelles. Une idée, un objet, une personne ou peut-être encore une sensation comme simple passerelle.
C'est forcément décousu, mais plutôt intéressant de voir certains contrastes dans les événements et les émotions, présentés par une plume calme et légèrement détachée, froide même, quelques fois.

Un récit poignant sur un exil violent, mais surtout une ode à la vie, à la deuxième chance qu'elle offre parfois, et aux éclaircies après la tempête. Plus habitué aux romans, ce livre ne représente pas vraiment ce que je recherche dans la lecture, mais c'était une histoire à lire, d'autant plus écrite de cette main-là.
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