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Critique de Galirad


Du Vietnam, je ne connaissais que les romans de Marguerite Duras, c'est à dire, que c'était toujours de l'Occident que partait mon regard.
Kim Thuy, pourtant québécoise de coeur depuis de nombreuses années, est parvenue à elle seule, à nous laisser entrevoir ce que je ne soupçonnais pas si près de moi. Elle a su avec une infinie délicatesse emprunte de poésie, à nous faire pénétrer dans son monde, celui des émigrés du sud-est asiatique. Au travers de son récit, présenté sous formes de brefs flashs, nous nous immergeons tout entier dans son univers . C'est celui des camps de réfugiés en attente d'un exil, c'est celui de la découverte de l'univers occidental si étrange à ses yeux. C'est aussi celui du passage à l'âge adulte d'une adolescente, d'ailleurs comme toute adolescente pleine de rêves, d'espérances et de craintes pourtant si peu conformes aux miens, au même âge. Ces pages alternent entre pensées, faits, souvenirs et impressions de manière complètement aléatoire, semble-t-il. C'est cette composition qui rend ce petit livre si attachant, tout est présenté sur le même plan. L'auteur ne donne pas plus d'importance, dans ces lignes, à l'évocation qu'elle fait de son fils Pascal, enfant autiste qu'à monsieur An dont le pied a glissé sur la rosée du matin. Ce roman est comme un long hommage à tous ceux qui ont jalonné sa vie durant ces quarante premières années. Tantôt l'évocation des siens nous fait sourire, tantôt elle nous tire une larme et parfois, tout simplement, nous questionne sur notre propre relation aux autres et au monde.
Ce fut un moment très doux que la lecture de ce court roman, qui lorsque vous le posez, comme par enchantement, vous fait vous sentir meilleur et regorgé d'humanité.
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