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Critique de Sharon


Le commissaire Fadil et moi, c'est une rencontre qui a failli ne jamais se faire : j'ai commencé le premier tome, et je l'ai reposé. Ce n'était pas le bon moment. Depuis, j'ai lu tous les romans le mettant en scène jusqu'à ce jour.
Nous suivons deux trajectoires dans ce roman, comme dans chaque roman d'Ahmed Tiab. Kemal Fadil s'en fait pour sa fiancée, qui a décidé d'aider les migrants en allant les soigner - oui, l'accueil des migrants, la place que l'on veut bien leur faire est aussi un souci de l'autre côté de la Méditerranée. Oui, Fadil tremble pour elle, parce qu'il sait que les rues ne sont pas sûres, que certains quartiers sont bien excentrés, et que la vie d'un migrant, encore plus d'une migrante, ne vaut pas grand chose, pour ne pas dire rien.
Et justement, des immigrés sont retrouvés morts. Pardon, ce ne sont pas des immigrés, ce sont des expatriés, et cela fait toute la différence. Ces travailleurs chinois méritent toute la considération des autorités, au point qu'ils ne laissent pas le soin aux médecins de faire l'autopsie et aux policiers algériens de mener l'enquête. Bref, rien ne va, d'ailleurs, rien ne va vraiment dans ce pays, où la révolte gronde, où les différences ne sont pas acceptées, où les enfants sont trop souvent laissés pour compte. Pas les enfants des villes - encore que, qui sait vraiment ce qui se passe dans les méandres d'Oran - mais les enfants nés dans les petits villages, issus d'une famille très nombreuse, avec un père débordé et une mère épuisée, chassée, partie avec un autre ou morte. Il est facile de faire miroiter aux parents un avenir meilleur pour leurs enfants, ou juste un peu d'argent pour que leurs enfants leur soient confiés.
Pas de répit, pas de pitié dans cette enquête, dans laquelle Fadil doit jouer serrer et risque de perdre gros. D'ailleurs, gagnera-t-il vraiment ? A vous de le lire.
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