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Critique de Aveclesourire


La puissance de cette BD est surprenante. Elle tient en partie à sa forme graphique, ce noir et blanc dense, plein de nuances, de matière et de place, qui permet à l'intensité de se déployer. Elle tient surtout à la force de son propos que résume parfaitement le titre. le prétexte est peu développé, un peu caricatural, l'effondrement brute et méchant du monde occidental, mais très clair : le capitalisme a gagné, a étouffé tout rêve de transition et a ravagé la terre. Dans ces conditions, une jeune femme traverse le grand nord américain pour rejoindre la rébellion. Seule. Pourtant, ce n'est pas le cap qui va être important mais le chemin, sa rencontre avec la vie sauvage. Comme elle n'a emporté avec elle qu'un seul bouquin : « Walden » de David Henry Thoreau, le début de son périple va être l'occasion de se confronter à elle-même, de questionner le sens à donner à une vie humaine. Il y est aussi un peu question de manuel de survie dans les bois. Puis, les obstacles vont se faire de plus en plus violents et elle ne s'en sortira pas sans aide. Mais le salut viendra de manière surprenante. Ce sera l'occasion d'une vraie plongée dans le sauvage, le vivant qui lutte pour sa survie, pour se perpétuer, et qui tisse des liens forts et secrets. Il y a un peu de chamanisme dans cette histoire, il y a presque un retour aux temps des premiers humains, il y a une ode à la détermination des femmes. La fin offre la tentative d'un peu d'espoir, même si cela est juste esquissé, peu développé. J'aurais voulu une suite, en savoir plus, découvrir ce que la femme sauvage peut apporter à la reconstruction d'un autre monde, j'aurais voulu un deuxième tome aussi long et profond. Pas grave, la femme sauvage a fait son chemin en moi, dans mon imagination et elle a nourri ma propre envie d'oeuvrer à la perpétuation de la vie ! Une BD sauvage, ça ne se résume pas en une chronique et ça dépasse du cadre de ses cases !
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