AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de le_chartreux


C'est la seconde fois que je lis cette oeuvre magistrale en trois tomes de John Ronald Reuel Tolkien ; roman monumental et exigeant de 1450 pages, parmi les plus incroyables et les plus féériques jamais écrites, dont la lecture s'avère être un investissement de plusieurs semaines, peut-être de plusieurs mois, et qui reste une parenthèse dans la vie, un voyage extraordinaire dans le temps et dans l'espace, un train certainement difficile à prendre mais encore plus difficile à quitter…
Mais un jour, comme pour les membres de la Communauté de l'Anneau, le voyage arrive à son terme et il est temps de rentrer, de revenir à son logis et de reposer, avec une pointe de regret, les pieds sur un sol familier, reparler à des gens (normaux) et payer les factures. le voyage – certes très inattendu – est terminé et quant à moi, de la même façon qu'il y a trente-cinq ans, un étrange sentiment de manque et d'abandon m'envahit.
La première fois, j'avais à peine 20 ans et j'étais sous le choc. le temps qui s'écoulait une fois la dernière page tournée était encore terriblement tolkienien. Comme après la vue de certains tableaux ou comme au terme d'une écoute attentive de certaines oeuvres musicales, la période venant juste après faisait intégralement partie de l'oeuvre et je restais longtemps suspendu à la dernière phrase… L'emprise était là, bien réelle. Peut-on parler de charme ? D'envoutement ?
Je me souviens avoir peiné à reprendre une vie normale et à trouver le livre qui me rendrait le goût de la lecture ; j'avais même pensé que plus jamais je ne saurais connaitre de joies et d'émotions aussi intenses provoqués par un roman. J'ai crains d'ailleurs avoir perdu le goût de lire tout simplement… Et j'étais fort jaloux de tous ceux qui n'avaient encore découvert ni Bilbo le Hobbit, ni le Seigneur des Anneaux et qui allaient – les chanceux – tourner ces premières pages.
Et puis, chemin faisant, me voici quelques années plus tard en train de feuilleter une nouvelle fois ce roman épique.
Pourquoi n'ai-je fuis, pauvre fou…
Pourtant, si la découverte n'est plus, l'émotion et le plaisir sont intacts. Mieux ! Je prends le temps de m'imprégner de chaque scène, de chaque détail. Entre-temps j'ai vu les films de Peter Jackson et je fais le parallèle ; et je trouve que le cinéma est terriblement réducteur, même au meilleur de sa forme, même neuf heures et dix-huit minutes plus tard…
Et puis il y a Sam, Samsagace Gamegie, le vrai héros de tous les temps, le véritable héros de l'histoire ; simple, lucide, fidèle à lui-même, il rentre de ses aventures avec l'envie de retrouver sa terre, ses vieux parents, ses amis et sa fiancée.
Quelle leçon magistrale !!!
Commenter  J’apprécie          273



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}