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Critique de bdelhausse


Intrigué, titillé par le récit, je l'ai recommencé 3 fois... Eh oui, j'ai abandonné la lecture deux fois, puis pris de remords, j'ai recommencé au finish...

Car il y a un petit quelque chose dans le roman de Tuutikki Tolonen. Mais on se perd également dans d'abondantes longueurs et autres circonvolutions lassantes et perturbantes. Les dialogues n'allègent pas le lent cours des choses et le côté pesant de l'écriture. Traduction ou style personnel, impossible de trancher.

Quelques enfants, frères et soeurs, sont laissés à eux-mêmes pendant plusieurs jours. Leur mère qui a gagné un voyage en Laponie les laisse, croit-elle, pour quelques heures car le père doit rentrer de voyage bientôt. Seulement, les conditions météorologiques vont retarder son retour de plusieurs jours. En attendant, un monstre nounou va venir leur tenir compagnie et prendre soin d'eux. le père est astucieusement appelé la "Voix invisible", dénotant les liens que les enfants entretiennent avec leur paternel. C'est bien vu et les enfants se reconnaîtront bien dans ce lien distendu.

A partir de ce point de départ, cela fuse dans tous les sens. On doit attendre plusieurs dizaines de pages avant de discerner une sorte d'histoire dans le roman. Et plusieurs autres dizaines pour avoir des pistes au sujet des monstres (car il y en a plusieurs), de leur origine, de leur monde, etc.

Pour être tout à fait franc, il se dégage parfois une sorte de fascination hypnotique dans le récit. On se prend au jeu. On ressent l'émoi des enfants, on a envie de savoir ce qui se passe. On a envie de comprendre ce que les monstres "disent". J'ai aussi été séduit par certains rebondissements. C'est imaginatif, créatif, complètement barré. L'auteure alterne le très bon et le très passable.

Pour faire bonne mesure, sans spoiler, on termine sur un hangover du tonnerre de feu, supposé pousser le lecteur à embrayer sur le tome 2. Je me tâte... les 30-40 dernières pages sont plaisantes et bien plus emballantes. Si le tome 2 est de la même eau, cela peut valoir la peine. Sinon, c'est sans moi.
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