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Critique de Marc129


Trois livrets qui reflètent de manière plus ou moins autobiographique la jeunesse de l'auteur, en la personne de Nikolaj Petrowitjs Irtenjew, un garçon qui grandit dans un milieu aristocratique très protecteur. Les pièces de cette histoire de passage à l'âge adulte ont été publiées en 1852, 1853 et 1856 et ont immédiatement valu à Tolstoï une certaine reconnaissance dans le monde littéraire.

La première partie, Enfance, décrit son temps de bonheur de petit garçon au domaine parental de Petrovskoïe, le départ pour Moscou et le « beau monde » qui s'ouvre à lui là-bas, jusqu'à la mort de sa mère. le livre commence fortement et de manière inhabituelle avec le réveil et le rituel du matin du tuteur allemand Karl Ivanich. La distance entre l'enfant et le monde adulte est magnifiquement illustrée, tout comme l'attitude ambiguë de l'enfant face au monde des adultes : s'en tenir aux conventions, mais avoir des sentiments différents.

La deuxième partie, Jeunesse, se déroule à nouveau à Moscou, où le garçon désormais sans mère est élevé dans la maison de la grand-mère lointaine et très conventionnelle. le petit Niko a clairement du mal avec ces conventions. Les problèmes prépubères culminent dans une apothéose, espionnant le comportement inapproprié de son père lors d'une fête de famille. Nikolaj (alias Lev) découvre ici d'abord le « problème social » : l'existence d'un autre monde, plein de limitations. Stylistiquement encore il offre une grande qualité avec surtout au début la description de la tempête.

La troisième partie, La jeunesse, est beaucoup plus factuelle et descriptive : comment Niko, seize ans, se prépare à son examen d'entrée à l'université, ayant clairement des problèmes avec les gens de son environnement immédiat et plus large (en raison d'une attitude hautaine avec laquelle il veut impressionner), comment il néglige ses études et s'absorbe dans la vie de société et finit par échouer à ses examens et est exposé comme un perdant. Cette partie est moins captivante et surtout moins pétillante que la précédente. Pourtant, cela montre un fantastique talent littéraire en devenir.
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