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Critique de Quarto


C'est le vieux Tolstoï, déclinant, pontifiant. Avec l'intelligence et la fluidité du style qui le caractérise toujours, mais avec peu d'efforts pour emballer des théories. Déjà dans Guerre et Paix, le plus intéressant n'est pas sa réflexion sur l'histoire et l'interminable dernière partie. de même dans Anna Karénine, l'idée (très négative) que l'auteur se fait initialement de son personnage importe peu.

Des théories, ici, qui valurent peut-être autre fois parce qu'elles prenaient à revers le discours bourgeois... pour arriver somme toute au même point : quel drôle d'animal que la femme ! Tolstoï "déclinant" se fait ennemi de la volupté après en avoir bien profité. La volupté qui pervertit les hommes et les femmes, par la faute des hommes et de la société qui élève les femmes dans le désir de plaire, mais dont les femmes sont finalement le principal vecteur, comme de la syphilis ou de la paternité.

Le court roman commence dans un wagon par une discussion sur l'amour et les relations entre les hommes et les femmes. Puis apparaît Pozdnychev qui transforme le roman en monologue à charge contre le mariage, principale cause du "crime d'honneur" (le meurtre de l'épouse, dont il est fait peu de cas de la punition de Pozdnychev).

Passées les théories de Pozdnychev dont on ne sait à quel point Tolstoï les partageait effectivement, vient le plus intéressant, car l'auteur est finalement comme pris par une dynamique autonome de son personnage, telle qu'Anna Karénine lui échappait aussi. le roman est alors la description d'une jalousie frénétique où la mauvaise foi du narrateur est souvent évidente.

Le roman finit par une citation de l'Evangile (Mathieu) dont il prolonge le sens :
"Tout homme qui regarde la femme avec volupté commet l'adultère ; " et ce mot se rapporte à la femme, à la soeur, et non seulement à la femme étrangère, mais surtout à sa propre femme."

Cachez ces femmes que je ne saurais voir !
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