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Critique de LesMotsMagiques


Ce roman se déroule dans un univers où cinq royaumes cohabitent tant bien que mal les uns avec les autres. Au milieu de ces royaumes se trouve une immense forêt qu'on dit peuplée de créatures mythiques. C'est dans ce contexte que nous allons rencontrer cinq personnages qui vont se découvrir certains pouvoirs ainsi qu'une mission : protéger le sixième royaume et ses habitants de la guerre qui les guette.

On ne va pas se mentir, j'étais un peu inquiet avant de démarrer cette lecture. D'une part parce que c'est une énorme brique, et d'autre part parce que c'est le premier roman de l'auteur, écrit il y a une dizaine d'années, et que j'avais peur de ne pas y prendre autant de plaisir qu'avec ses romans plus récents. J'ai vite été rassuré !

Alors oui, j'ai pu trouver quelques petits défauts dans la narration dans les premiers chapitres mais j'ai trouvé qu'ils s'estompaient vite, et ils n'étaient de toute façon ni très nombreux, ni très présents.

Pour en revenir au roman en lui-même, il faut savoir qu'il s'agit d'un roman choral particulièrement fourni en points de vue (on doit suivre une vingtaine de personnages au total, plus ou moins assidûment), et qu'il est aussi très dense. Je vous déconseille donc de vous lancer dedans pour une première incursion en fantasy adulte. En revanche, vous devriez vous régaler si vous êtes friands de ce genre de chose.

L'intrigue est somme toute assez classique pour un roman de fantasy : une quête, des élus dont la vie est chamboulée lorsqu'ils découvrent leur destinée, des peuples non-humains qu'on a l'habitude de rencontrer dans les littératures de l'imaginaire… Et pourtant, l'auteur parvient à moderniser tout ça, notamment en revisitant allègrement les différentes créatures. Pas d'elfes fiers et élégants, pas de dragons surpuissants ni de loups garous esclaves du cycle lunaire ici. Toutes ces créatures, et d'autres encore, sont abordées d'une manière assez nouvelle.

Les personnages constituent eux aussi un des gros points forts du roman. Mis à part un point de vue qui m'a laissé assez indifférent, j'ai beaucoup aimé entrer dans la tête des différents personnages. J'ai notamment apprécié le fait qu'ils soient, dans l'ensemble, assez gris. On nous dit d'ailleurs très clairement que le conflit qui oppose les deux camps n'a rien à voir avec une histoire de bien et de mal. Les choses ne sont pas si simples et c'est très bien comme ça.

Ayant déjà lu la trilogie du Chant des épines qui sert de prequel à cette histoire bien qu'elle ait été écrite plusieurs années après, j'ai adoré retrouvé certains personnages, mais surtout cet univers qui s'enrichit d'un livre à l'autre. Ici, on aborde par exemple pas mal le sujet de la religion et des mythes fondateurs qu'on ne retrouvait pas tellement dans le prequel. On développe aussi un peu plus la magie que j'aime beaucoup pour son côté très « modéré » (si je peux utiliser ce mot pour dire qu'elle n'est pas surpuissante et qu'elle est soumise à des règles précises et relativement strictes).

Toujours en rapport avec le prequel, j'ai eu l'impression que ce roman y répondait parfaitement et qu'il était bourré de clins d'oeil à ce qui a pu se passer avant, alors qu'en fait c'est clairement le chant des épines qui contenait des clins d'oeil à La geste du sixième royaume. J'avoue être assez impressionné de voir à quel point la transition entre les deux « périodes » se fait naturellement, comme si absolument tout avait été prévu depuis le début.

Maintenant, il ne me reste plus qu'à découvrir les six royaumes et La maison des mages pour avoir le fin mot de l'histoire des six royaumes (et aussi pour être à jour dans l'oeuvre d'Adrien Tomas).
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