Pour résoudre un problème, le cerveau humain fonctionne en deux temps.
Il décortique le problème en petits morceaux pour les analyser et les comprendre un par un. Puis il les rassemble et propose une solution.
L'algorithme permet de décomposer les morceaux mais est incapable de les réassembler pour proposer une solution. (p.27)
En approuvant (likant) certains contenus plutôt que d'autres, nos "amis" virtuels nous poussent aussi, implicitement, à nous enfermer dans un personnage précis.
Si mes contacts likent plus facilement une photo de mes cuisses sur une plage de sable blanc qu'un article politique, la logique veut que je poste plus de photos de plage que de contenu politique. Quitte à passer pour la personne qui est tout le temps en vacances, mais qui n'aime pas la politique. Alors que , dans la vraie vie, c'est l'inverse.
L'image que l'on affiche sur les réseaux n'est finalement qu'un idéal de nous-mêmes que l'on se crée. Lorsqu'il est trop extrême, il peut mener au burn-out. (p.42)
En fait, Netflix ne se contente pas de répondre à vos attentes mais oriente et façonne vos goûts. cela grâce à son système de recommandation et ses rubriques personnalisées.
C'est la même chose sur les sites de musique ou les réseaux sociaux. Un algorithme a identifié vos goûts et la plate-forme ne vous propose plus que des choses que vous êtes susceptible d'aimer.
(...)
L'utilisateur ne consomme que ce qui est conforme à son goût et ne fait donc que renforcer ce goût.
Il anesthésie lui-même sa curiosité et son imagination. (p.25)