AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de kielosa


32 élèves en classe terminale du Lycée moderne XVI, quelque part en Autriche il y a grosso modo un siècle, espèrent obtenir au bout de 10 mois d'efforts soutenus leur diplôme de maturité (une sorte de bac) et poursuivre ainsi leurs études à l'université ou entamer une carrière de leur choix.

Ceci est notamment le cas de Kurt Gerber, surnommé Scheri, élève intelligent mais amoureux de la belle Lisa Berwald et n'aimant pas trop les maths.

Or, c'est exactement le prof de math et de géométrie, le vaniteux Arthur Kupfer, qu'il lui faudra convaincre pour le diplôme de fin d'études, d'autant plus que "Kaiser" (empereur - son surnom révélateur) Kupfer a été nommé titulaire de la classe et qu'il est plus qu'un simple fanfaron, en somme un caractériel qui nécessite des soins psychiatriques appropriés.

le capitaine Kupfer (son autre titre de gloire) a une quarantaine d'années, vit seul et éprouve le plus grand plaisir en humiliant et terrifiant ses pauvres élèves. À ce point même que pour lui les vacances scolaires représentent un "exil" frustrant !

La confrontation psychologique de ce prof et de son élève Gerber plonge la lectrice et le lecteur dans une analyse psychologique digne d'une expertise professionnelle par le contemporain et compatriote de l'auteur, l'illustre Sigmund Freud.

L'auteur, Friedrich Torberg, est en effet né comme Friedrich Kantor à Vienne, le 16 septembre 1908, et a été un journaliste et critique à Vienne et Prague. En tant que Juif, il a fui aux États-Unis en passant par la France, en 1938. En 1951, il est retourné à sa ville natale, où il est mort le 10 novembre 1979, à l'âge de 71 ans.
Pour son oeuvre littéraire, il a reçu de nombreux prix. En Français ont été traduits : "Me voici, père" (1948) et "Le Retour du golem" (1968). Il a aussi écrit un superbe livre plein d'anecdotes marrantes "La tante Jolesch et le Déclin de l'Occident" en 1975.

Bien que la version originale de "L'Élève Gerber" soit sortie en 1930, la thématique du récit fait très moderne, voire actuel, et le style d'écriture de Friedrich Torberg n'a manifestement pas beaucoup vieilli.

Je suis persuadé par ailleurs que nos ami-e-s actifs dans l'enseignement apprécieront davantage d'éléments liés à la relation spécifique entre professeur-e et élèves.

Sur la couverture du roman figure l'autoportrait du célèbre peintre autrichien Egon Schiele de 1910.

Commenter  J’apprécie          555



Ont apprécié cette critique (55)voir plus




{* *}