Dans la chaleur de New York

Lorsque le vêtement tomba sur le sol, et qu’il la vit, magnifique et à demi nue, reflétée dans chaque miroir de la pièce, il sentit tout son corps vibrer d’anticipation.

Ce simple contact lui fit l’effet d’une décharge électrique. Soudain, elle non plus ne pouvait plus attendre. Elle avait envie de cet homme, là, devant elle. Envie de découvrir son corps viril, d’en goûter chaque parcelle.

Alec incarnait la nouveauté et l’inconnu. Penser à lui suffisait à affoler tous ses sens et à éveiller un désir si violent qu’elle en tremblait. Un désir mêlé de crainte pourtant. Car un homme doté d’un tel pouvoir sur elle possédait aussi celui de la déstabiliser, de faire renaître ses angoisses de petite fille terrorisée à l’idée de perdre un être cher.

Un peu de glace à la vanille resté sur sa lèvre lui donna envie de venir le lécher tendrement...
A la place, il l’essuya du bout du doigt, savourant le nuage de désir qu’il vit passer dans ses yeux à ce contact.

Le simple fait de voir Lanell heureuse éveillait chez lui une sensation depuis longtemps oubliée. Il la regarda lécher, à petits coups de langue, la glace fondue qui coulait le long de son cornet.

Une bonne chose qu’elle soit consciente du charme de cet homme et décidée à ne pas tomber amoureuse, car cette adorable attention et la tendresse qu’il manifestait suffisaient à la faire craquer !

Il pouvait sans crainte explorer toutes les facettes de sa personnalité : même s’ils finissaient par s’attacher l’un à l’autre, le destin se chargerait de les séparer.
Et c’était très bien ainsi. Car sa vie à lui était une telle confusion qu’il ne pouvait se permettre autre chose qu’une aventure. Il n’avait ni assez de temps ni assez d’énergie pour une histoire d’amour.

Elle n’avait probablement pas les moyens de s’offrir des douceurs, et il allait la gâter. Ils allaient vivre leur propre nuit de séduction en ville.

Elle exerçait sur lui un pouvoir qui n’était pas seulement sexuel : près d’elle, il se sentait bien. Mieux qu’il ne l’avait jamais été, en fait...
Pendant qu’il surveillait le restaurant, il s’était creusé la tête pour trouver une bonne idée de sortie. Il voulait lui offrir une soirée inoubliable.

Aucun ne lui avait laissé un souvenir mémorable. Aucun surtout n’avait réussi à meubler sa solitude.
En revanche, la seule pensée de faire l’amour avec Alec éveillait tous ses sens. Ses seins gonflaient contre la soie de son nouveau soutien-gorge, et son string devenait humide de désir. Personne ne pouvait deviner ce qu’il se passait en elle, mais elle le savait. Et cette sensation toute nouvelle était diablement agréable...