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Critique de umezzu


umezzu
17 décembre 2018
La lectrice qui m'a passé ce livre m'a expliqué qu'elle avait trouvé le début très bon, tenant un peu de Pagnol, puis la partie au Viet-Nam, sans fin et peu intéressante.
Globalement, je partage son avis.
Torreton a l'art de faire passer les souvenirs familiaux. Ici, ceux de Jacques, gamin avant-guerre, gardant à jamais en souvenir les virées en automobile avec son père, puis adolescent, bouleversé par les troubles causés dans la structure familiale par l'arrivée des Allemands dans Rouen en 1940. Toute cette partie avant et pendant la seconde guerre mondiale est celle d'une jeunesse qui découvre le monde au travers des réactions des adultes qui l'entourent, puis par sa propre confrontation aux événements.
C'est à partir de ce stade du livre que le bât blesse.
Jacques s'engage dans l'armée pour fuir son univers perdu, les rues de Rouen dévastées après la libération, l'absence de perspective immédiate. Il se retrouve à l'autre bout du monde, chargé du ravitaillement en essence de l'armée française dans le nord Viet-Nam. de cette guerre d'Indochine, il ne voit pas grand-chose, à peine un passage à Dien Ben Phu. Pourtant Torreton détaille cette période, cet entre-deux où Jacques se contente de son quotidien sans trop réfléchir, dans de longues pages, qui finissent par lasser. Jacques a été militaire, il a été en Indochine, mais il n'y a pas grand-chose à en retenir.
Le final, une soixante de pages, introduit la génération suivante, avec un Benjamin qui n'est autre que Torreton. Une arrivée qui n'a de sens que par sa conclusion : la guerre, c'est con. On l'aurait trouvé, même sans ce rajout.
La forme est constamment de haut niveau, portée par des phrases ciselées, qui donnent envie d'apprécier chaque ligne. Il y a du « mémé » dans les cent vingt premières pages. La même tendresse, la même nostalgie, et puis cette magie disparaît quelque peu. Dommage...
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