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Citations sur L'Armée illuminée (15)

Comment gagne-t-on une guerre, Matus ? demande Azucena d'un air distrait, en crachant dans ses doigts pour nettoyer une tache sur la chaussure de Cerillo, il faut tuer tous les Gringos ?
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Au 467 de la rue Degollado se trouve un cabinet médical. La façade a été rénovée de telle sorte qu'il est impossible de reconnaître la vieille maison où vécurent Ignacio Matus et le gros Comodoro. Aujourd'hui elle est peinte en bleu et blanc, un panneau lumineux indique qu'on y soigne les maladies respiratoires.
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Son expression trahit un mélange de tristesse et d'ivresse. Il n'y a personne d'autre sur la photo, l'effet de solitude est accentué par toutes ces bouteilles sur la table, par le cendrier plein. C'est, sans nul doute, l'image d'un homme défait.
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Nous sommes peu, dit Comodoro, mais la patrie préfère une poignée de vaillants à une cohue de poltrons. Gardez sur notre but le plus grand secret jusqu'à recevoir des ordres d'en haut. Azucena n'e peut plus, elle se dirige vers Comodoro et l'embrasse. On entend des applaudissements. L'institutrice de retour demande le silence.
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C'est justement la mère d'Arechavaleta qui m'a appelé, interrompt le directeur, vous vous êtes enflammé un peu trop durant votre cours d'histoire, vous auriez dû vous limiter à donner des dates, des noms, des évènements, tout ce qui n'est pas dans le manuel scolaire est politique, et les enfants ne viennent pas à l'école faire de la politique. Madame Arechavaleta vous a accusé de faire de l'école un nid de communistes. Il n'était pas nécessaire de leur parler de cette guerre, ni de faire passer les Etats-Unis pour nos ennemis. Il suffisait de leur rapporter que Santa Anna leur avait vendu le territoire, il est plus sain de haïr un président mort que nos voisins du Nord.
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Le gagnant vient d’arriver, l’informe Santiago, une fois de plus un Ethiopien. Matus sourit en lui-même. Encore un Éthiopien, sans doute, comme Bikila, encore un militaire aux ordres de son empereur, encore un militaire qui prend du galon en courant au lieu de défendre sa patrie.
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Quand on est maladroit, dit Matus en jetant le costume sur un fauteuil, on est libre d’opter entre plusieurs jeux, mais quand on est un expert on sait quel est le jeu correct, il n’y a pas de liberté ni d’alternative, les jeux sont faits dès qu’on distribue les pièces, et cela s’appelle le hasard.
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Pas de pitié pour un voleur de patrie, le métal a pénétré sa chair et le petit Gringo a crié, pleuré, en se contorsionnant. Donc, quand nous prendrons El Álamo, nous devrons bien vérifier sous les lits, parce que c’est là que se cachent les lâches. Comodoro n’est pas très attentif, il ne comprend pas bien les comparaisons de Matus, ses yeux étonnés ne quittent pas l’entrejambe d’Azu-cena, qui exhale un parfum mystique.
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Seuls les hommes mûrs, dont la femme attend le retour, sont capables d’en finir avec l’adversaire, car, en fin de compte, nous ne gagnons pas les guerres pour la patrie, mais pour la femme que nous laissons à la maison, et apparemment la seule femme dont aient rêvé ces garçons est précisément celle qui se trouve à leurs côtés, couchée sur le ventre, exhibant un derrière mollasson et débordant, serré dans un caleçon synthétique dont les coutures sont sur le point de céder, le seul fantasme qu elle devrait inspirer, c’est un tour de manège, rien de plus.
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Ce qui importe c’est le courage, la détermination, la capacité militaire, la précision dans le tir, et vous, qui êtes notre général, vous ne devez pas l’oublier, il n’y a aucune raison de rejeter l’un de vos soldats au seul prétexte qu’un jour celui-ci a rêvé d’être une princesse. Regardez-la bien, elle porte un pantalon comme tous les autres, et si elle n’a pas de moustache, qu’est-ce que ça fait ? Le reste de la troupe non plus. En outre, nous, les membres de votre armée, jurons de la traiter en égale, de ne pas égarer nos mains sur ses formes, ni laisser notre virilité se dresser, avec elle on ne parlera pas d’autre amour que de celui de la patrie, ou peut-être de l’amour fraternel, entre camarades.
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