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Critique de brigittelascombe


Etrange maison du thé aux toiles tendues sur des cadres de bois, susceptible de s'envoler à la moindre tempête!
Etrange confessionnal, où l'auteur s'épanche et conte ses souvenirs au petit Hugo de six ans!
Etrange choix glané ici et là dans une vie déjà fort longue d'un homme désirant s'orienter sur la voie ultime de la sagesse!
Pourquoi étrange?
Est ce le mystère de la mort, ou la question que va t il se passer, ou qu 'y a t il après qui planent au fil des pages? A moins que ce ne soit l'acceptation du sort imparti à chacun?
Jacques Tournier, auteur contemporain connu, qui a notamment traduit deux livres de Scott Fitzgérald et écrit un certain nombre de romans, nous livre ici son chemin initiatique. Réminiscences d'un père perdu jeune rejoint sur le tard par sa femme aimante, créant dans un semi délire un patchwork de bouts de vie prélevés dans sa robe de mariée ou les costumes de son mari, vêtement dont elle drape ses épaules en murmurant "j'ai froid".
Et les autres, tous les autres?
Que sont ils donc devenus?
Thérésa Berganza qui chantait Didon de Purcell pleurait, à la fin, sur sa jeunesse perdue. Suzanne Flon, talentueuse toujours souriante tombait à tout va. Gérard Philipe est mort d'un cancer. Barbara, chanteuse sublime a fini par perdre sa voix... et tant d'autres grands.. si petits devenus.. ou cendres ou poussières d'étoiles..
Hugo l'adoube grand père. Jacques Tournier le prend pour petit fils.
"-Hugo c'est l'heure. Il faut rentrer.
-Tu seras triste d'être mort?"
Et là tout est dit, cette espérance vive chantée par un enfant, celle qui tarabuste le simple vivant, celle paradoxale du sage immortel.
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