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Critique de Severine_Cdl
Sophie et Julia ne se connaissent pas et se toisent en se jugeant l'une l'autre lorsqu'elles se croisent. Chacune fait de son mieux pour être débordée sans en avoir l'air et se torture l'esprit pour faire les bons choix professionnels, ceux qui permettront de concilier au mieux l'éducation des enfants, le couple et l'épanouissement personnel.
C'est "La Flamme et le Papillon" de la même auteure qui m'a conduite à "Vous reprendrez bien un petit chou". Si on y retrouve une Alice étudiante, un Lapin Blanc et des chapeautées, le registre est différent et le résultat certainement moins abouti. C'est un premier roman autoédité et on sent qu'Aurélie Tramier était loin du maximum de ses facultés et qu'elle a fait un bon bout de chemin entre celui-là et "La Flamme et le Papillon".
Ici, on est dans du léger. Ce n'est pas une surprise, je me doutais bien vu la couverture que ça n'allait pas canarder dans tous les sens et que je ne me retrouverais pas accrochée à ma liseuse.
Merci (ironique !) à l'auteure pour le rappel des comptines, pourtant bien loin dans ma mémoire de maman, qui me sont revenues comme si c'était hier et que je ne parviens plus à me sortir de la tête. Dès le début, bam, « petit escargot portait sur son dos… ». Je me demande bien combien de fois j'ai pu l'entendre pour m'en souvenir encore si bien alors que mon petit dernier a de la barbe et un avis sur tout, boit de la bière et écoute du rap.
Les comptines et le clin d'oeil à Renaud, mon idole de toujours, sont sans doute mes seuls points communs avec les mamans de ce roman auxquelles je ne me suis pas identifiée. S'il s'agit d'une « chronique des mamans d'aujourd'hui » comme indiqué sur la quatrième, je ne dois pas être une maman d'aujourd'hui ! La maman d'aujourd'hui n'a pas forcément le choix entre un poste de directrice marketing ou continuer à diriger sa propre boîte, la maman d'aujourd'hui n'a pas forcément un enfant d'à peine un an qu'elle peut trimballer partout avec elle sans jamais qu'il chouine ou qu'il pleurniche (ou qu'il braille comme un veau pour les moins chanceuses). La maman d'aujourd'hui ne peut pas forcément se payer une baby-sitter pour aller se faire un petit resto peinard avec son adorable mari ou de s'arrêter au salon de thé pour le goûter. Quant au « portrait de la femme d'aujourd'hui » évoqué dans la description de l'auteure sur Amazon, c'est la femme d'aujourd'hui citadine et cadre sup en talons hauts avec les ongles faits. C'est pas moi ça ! Dois-je en conclure que je ne suis pas une maman et une femme d'aujourd'hui ?
D'un autre côté, si on commence à parler des mamans smicardes qui cherchent désespérément une paire de Dr Martens potable sur Vinted, qui ont le choix entre caissière et Pôle emploi et qui se demande six mois avant comment elles vont faire pour payer la sortie scolaire de leur gamin au Puy du Fou, c'est sûr que ce ne serait plus vraiment du feel-good ! Quoique…
Je les ai quand même trouvées attachantes, ces deux mamans, parce que comme dans la vraie vie, les personnages de romans ne sont pas obligés de nous ressembler pour être aimables. le drame qu'a vécu l'une d'elles apporte un peu d'aspérités à ce monde trop parfait pour moi. du feel-good quoi ! Je ne suis pas une adepte du genre mais ça change, c'est récréatif et surtout c'est bien écrit.
Sur la forme, l'absence d'accents sur les majuscules m'a perturbée et il subsiste quelques fautes (j'ai relevé un « tu m'as manquée » notamment), mais rien de méchant.
Longue vie d'auteure à Aurélie Tramier qui a trouvé son public et qui me semble bien sympathique.
C'est "La Flamme et le Papillon" de la même auteure qui m'a conduite à "Vous reprendrez bien un petit chou". Si on y retrouve une Alice étudiante, un Lapin Blanc et des chapeautées, le registre est différent et le résultat certainement moins abouti. C'est un premier roman autoédité et on sent qu'Aurélie Tramier était loin du maximum de ses facultés et qu'elle a fait un bon bout de chemin entre celui-là et "La Flamme et le Papillon".
Ici, on est dans du léger. Ce n'est pas une surprise, je me doutais bien vu la couverture que ça n'allait pas canarder dans tous les sens et que je ne me retrouverais pas accrochée à ma liseuse.
Merci (ironique !) à l'auteure pour le rappel des comptines, pourtant bien loin dans ma mémoire de maman, qui me sont revenues comme si c'était hier et que je ne parviens plus à me sortir de la tête. Dès le début, bam, « petit escargot portait sur son dos… ». Je me demande bien combien de fois j'ai pu l'entendre pour m'en souvenir encore si bien alors que mon petit dernier a de la barbe et un avis sur tout, boit de la bière et écoute du rap.
Les comptines et le clin d'oeil à Renaud, mon idole de toujours, sont sans doute mes seuls points communs avec les mamans de ce roman auxquelles je ne me suis pas identifiée. S'il s'agit d'une « chronique des mamans d'aujourd'hui » comme indiqué sur la quatrième, je ne dois pas être une maman d'aujourd'hui ! La maman d'aujourd'hui n'a pas forcément le choix entre un poste de directrice marketing ou continuer à diriger sa propre boîte, la maman d'aujourd'hui n'a pas forcément un enfant d'à peine un an qu'elle peut trimballer partout avec elle sans jamais qu'il chouine ou qu'il pleurniche (ou qu'il braille comme un veau pour les moins chanceuses). La maman d'aujourd'hui ne peut pas forcément se payer une baby-sitter pour aller se faire un petit resto peinard avec son adorable mari ou de s'arrêter au salon de thé pour le goûter. Quant au « portrait de la femme d'aujourd'hui » évoqué dans la description de l'auteure sur Amazon, c'est la femme d'aujourd'hui citadine et cadre sup en talons hauts avec les ongles faits. C'est pas moi ça ! Dois-je en conclure que je ne suis pas une maman et une femme d'aujourd'hui ?
D'un autre côté, si on commence à parler des mamans smicardes qui cherchent désespérément une paire de Dr Martens potable sur Vinted, qui ont le choix entre caissière et Pôle emploi et qui se demande six mois avant comment elles vont faire pour payer la sortie scolaire de leur gamin au Puy du Fou, c'est sûr que ce ne serait plus vraiment du feel-good ! Quoique…
Je les ai quand même trouvées attachantes, ces deux mamans, parce que comme dans la vraie vie, les personnages de romans ne sont pas obligés de nous ressembler pour être aimables. le drame qu'a vécu l'une d'elles apporte un peu d'aspérités à ce monde trop parfait pour moi. du feel-good quoi ! Je ne suis pas une adepte du genre mais ça change, c'est récréatif et surtout c'est bien écrit.
Sur la forme, l'absence d'accents sur les majuscules m'a perturbée et il subsiste quelques fautes (j'ai relevé un « tu m'as manquée » notamment), mais rien de méchant.
Longue vie d'auteure à Aurélie Tramier qui a trouvé son public et qui me semble bien sympathique.
