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Critique de Malice


Malice
09 décembre 2018
Le Tome 1 des Chroniques du Mont-Royal
Une journée à Montréal,2 mai 1942 il fait extrêmement chaud ce jour là. Tous les personnages tous très bien présentés, une palette extrêmement bien rendue des variétés de la nature humaine. C'est savoureux ! Dans ce livre Michel Tremblay nous présente tous les personnages de la chronique sur cette journée. La grosse femme qui donne le titre du livre, une femme de 40 ans enceinte de sept mois, elle attend son troisième enfant. Tiraillement au sein d'une famille.
Toute le livre tourne autour d'elle, elle devient le centre du monde réaliste et fantasmagorique. C'est une chronique de quartier et Thérése et Richard découvre leur sexualité.
J'aime l'image et l'idée de ces femmes qui tricotent (symbole le fil du temps qui passe) Et de ce faite on voit bien que Tremblay est un auteur de théâtre, surtout dans les dialogues très visuels.
"Rose, Violette et Mauve tricotaient. Parfois Rose (ou Violette, ou Mauve) posait son tricot sur ses genoux, jetait un coup d'oeil mi-amusé mi-sévère sur le travail de ses soeurs et disait : Tu tricotes trop lousse." ou bien : "Si moman m'avait donné d'la laine de c'te couleur-là, j'arais été ben désappointée !" ou bien encore elle ne disait rien. Si elle restait inactive trop longtemps, l'une de ses soeurs tournait la tête vers elle : "Finis ta patte avant de jongler. Et Rose (ou Violette, ou Mauve) reprenait son travail après discret soupir."
Et puis il ne faut pas oublié aussi le chat Duplessis car il est à un grand rôle dans la Chronique.
J'ai adoré ce livre, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi riche en personnages et en émotions.
Le tome 2 des Chroniques du Mont-Royal
On a le grand plaisir de retrouver les même personnages un mois après "La femme d'à côté est enceinte". "Thérèse pis Pierrette" et Simone, forment un trio, elles vont toutes les trois à l'école des Saintes-Anges et elles sont inséparables.
Simone n'a pas été gâté par la vie elle a été opérée de son bec de lièvre. Elle a bénéficié d'une chirurgie plastique gratuite pour reconstruite sa lèvre déformée, car elle est issue d'une famille assez pauvre. À l'école des Saints-Anges, la mère supérieure mère Benoîte des Anges "Mère Dragon du yable" est remplie de mesquinerie et de méchanceté. Elle est cruelle, violente autoritaire elle terrorise à la fois les élèves et les professeurs. On suit le trio pendant les préparatifs d'une fête religieuse organisé par l'école. On découvre la vie des élèves mais aussi celle des soeurs (soeur Sainte-Catherine, soeur Sainte-Thérèse de l'enfant Jesus ...)
Ce livre attachant ma rappeler de très mauvais souvenirs au collège dans une école privée religieuse.
Et je me rencontre à tel point les méfaits et le poids de la religion chez l'individu.
On retrouve avec plaisir le petit Marcel et ses visions, le merveilleux la maison vide avec les femmes qui tricotent. L'oncle Josephat le complice du petit Marcel.
La fin du roman est dur, mais elle dit bien le rejet de la religion par l'auteur.
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