L'Eldorado n'est que poussière, misère et langueur.
Il s'insinue dans la peau, rentre dans les yeux, suinte partout.
51, n'est pas du pastis, mais le nom d'une route qui se perd en jungle.
L'Amérique du Sud, comme si vous étiez.
Vous voulez sentir l'humidité, la puanteur des animaux qui se décomposent ? La tristesse des efforts qui ne servent à rien ? Vous voulez sentir l'épaisseur de la nuit au milieu de la forêt ? Vous voulez vous retrouver à mille lieux de chez vous sans bouger ? Alors
Eldorado 51 est pour vous.
Trillard à ce don là, nous faire rentrer dans le décor.
Mais je n'étais pas près pour ce voyage. Pas disposé ? Pas le moment. Je suis passé à côté, sans toutefois perdre de vue que ce que je lisais était remplis de force et de puissance.
Quelques images sont restées gravés, comme des tatouages. Comme si je les avais moi-même vécu.
Que peut-on demander d'autre à un grand écrivain ?