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Critique de FredMartineau


Jusqu’ici, l’œuvre d’Elsa Triolet restait un territoire inexploré, la résonance de son nom me ramenait aux années « lycée », à sa rencontre avec Aragon, qui m’avait plus marqué que sa production littéraire. En considérant sa biographie, j'ai réalisé que le français n’était pas sa langue maternelle, ce qui ne l’empêchera pas de recevoir un Goncourt. Quel mauvais élève je fus ! Quel fossé d’auteur, un abime que le temps ne suffirait à combler ! L’histoire de Roses à crédit se lit sans faim même si la fin se fonde sur ce besoin primaire, un lit de misère crasse et de rongeurs qui y font leur nid. Là où tout commence, tout finit, cette parabole biblique, l’auteur la nourrit de la peinture d’une société de consommation naissante, de son avatar le plus sournois, le crédit. À ce titre, la description de ce mal qui se propage inéluctablement parmi les couches ouvrières, m’a rappelé les réalités contemporaines du surendettement des ménages et les drames sociaux qu’il provoque. Elsa Triolet, témoin de son époque pressentait déjà la déréliction qu’entraînera la consommation compulsive comme remède au mal-être social ou à la souffrance des plus fragiles. Le destin de Martine. Daniel, lui, rêvera d’une rose, amalgame entre le passé et la modernité. Une réussite que la science lui offrira. Presque soixante-dix ans plus tard, où en sommes-nous ?
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