Cet album, à la mémoire de Gilles, m'aura tiré bien des larmes et laissé le coeur gros, tellement le sujet est bien rendu dans son intensité et son intention.
On sent que
Jean-Louis Tripp a mis ses tripes sur la table à dessins avec cette BD accomplie qui rend compte du deuil familial, de la perte de son petit frère, mort tragiquement lors de vacances d'été en 1976.
Cet album est vivant.
Les dessins redonnent une histoire à Gilles qui a vu la sienne se terminer à l'âge de 11 ans.
Jean-Louis m'a totalement embarquée dans ce récit qui montre tous les sentiments vécus par la famille lors de cette tragédie. La colère, le ressentiment, les « j'aurais donc dû », l'importance des rites funéraires, l'entourage qui s'entraide… tout y passe.
Et pourtant, la vie continue.
Les dessins sont magnifiques, l'émotion est palpable. L'auteur rend également un bel hommage à sa maman, victime collatérale de ce pénible décès, en lui donnant la parole pour honorer la mémoire de Gilles.
« C'est mon fils… on le ramène chez nous… il avait 11 ans… il s'appelait Gilles… »
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