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Critique de Manonlitetvadrouilleaussi


Marie Bonaparte, née en 1882, fille de Roland, arrière-petite nièce de Napoléon, femme de Georges de Grèce et tante de feu Prince Philip. Voilà pour la petite généalogie de ce personnage haut en couleur au coeur de cette biographie de Valérie Troisier.

Une femme singulière dont le sous-titre vous donne le ton « La conquête du plaisir » car le plaisir, toute sa vie Marie cherchera à l'obtenir. N'éprouvant guère de jouissance avec ces partenaires, mais davantage avec elle-même (parait qu'on est mieux servi que par soi-même), elle a cherché durant des décennies les origines de sa supposée frigidité. Une quête obsessionnelle qui arrivera même à décontenancer son mentor et père spirituel, notre cher Sigmund Freud. Mais réduire Marie Bonaparte à une princesse loufoque obsédée ne serait guère lui rendre justice. Elle est avant tout une femme intelligente, avant-gardiste qui souffre de son époque, de son genre et de sa condition.

Pour trouver les origines de son « dysfonctionnement », elle mène en 1924 une étude sur 200 femmes où elle mesure la distance entre le clitoris et le méat urinaire. Selon elle, cette distance pourrait être l'explication de la présence ou l'absence de plaisir (plus la distance est grande et moins il y a de plaisir). Extrêmement osé et novateur pour l'époque ! Et pour remédier à ce problème de distance, elle n'hésite pas à tenter une intervention chirurgicale jamais pratiquée contre l'avis de son entourage. En parallèle des traitements physiques, elle réalise une longue psychanalyse auprès de Freud. Des traumatismes de l'enfance remontent et expliqueront en partie ce regard envers la sexualité. Une relation singulière se nouera entre ces deux êtres, et ce, jusqu'à la fin (elle l'aidera entre autres à fuir le nazisme). Marie fervente défenseuse de la psychanalyse, l'exportera en France via la Société psychanalytique de Paris, et elle exercera également le métier. Je n'irai pas plus loin dans les évènements de sa vie, je vous invite à découvrir la suite !

Alors est-ce que j'ai aimé ? En globalité oui. J'ai apprécié suivre l'enfant, l'adolescente et la femme. J'ai aimé la voir évoluer, et j'ai eu beaucoup d'empathie pour la petite Mimi et son envie d'être aimée. J'ai aimé les aspects historiques autour, même si j'en aurai voulu davantage. Mais je ne vous cache pas que cette obsession à vouloir jouir à tout prix m'a gonflée 😆. Je pense à une partie notamment que j'ai trouvé plus longue que les autres. Néanmoins, aimant les textes se rapportant à Napoléon, j'ai aimé découvrir la suite de la branche avec celle qui se considérait comme la dernière des Bonaparte !
 
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