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Critique de littlebookaholic


L'expérience était la suivante : Au 1er semestre de cette année, pour mon M2, je suis partie en Erasmus à Londres, et j'ai dû lire ce livre pour l'un de mes cours qui s'intitulait « On speed : accelerating culture since the 19th century ». le but de ce séminaire était d'étudier comment les nouvelles technologies, et le nouveau rapport à la vitesse et au temps depuis le 19ème siècle a influencé l'art et l'esthétique, ainsi que la littérature et toute la société. Dans le programme, chaque semaine il y avait une liste de lecture en fonction d'un thème précis (de l'impact du train, à l'impact de la télévision, en passant par le télégraphe, le téléphone, la voiture, etc…)
En ce qui concerne The way we live now,(Quelle époque ! en français) il s'agissait de le lire tel qu'il a été publié à la fin du XIXème siècle, c'est à dire, sérialisé. On n'avait le droit de lire que dix chapitres par semaine, pas plus. Ça peut sembler peu, mais en fait je me suis vite rendue compte que je ne lisais pas du tout au même rythme que n'importe quel anglais… et que donc dix chapitres par semaine c'était beaucoup (sachant que pour mes deux autres séminaires j'avais entre 1 et 2 livres par semaine à lire chacun, plus les lectures critiques…)!
L'expérience en elle-même était géniale, c'était vraiment une super idée, le but étant de faire une réelle expérience du temps par rapport à la lecture et d'essayer de s'imaginer comment les gens lisaient au 19ème siècle. On se rend compte au bout d'un moment que nos séries télévisées d'aujourd'hui sont peut-être l'équivalent de beaucoup de romans à l'époque qui étaient publiés dans des journaux, donc en série. C'est quelque chose qu'on peut carrément voir dans l'écriture avec les techniques pour tenir le lecteur en haleine, le faire passer au chapitre suivant et continuer à lire, les différentes scènes, comme dans un film ou série : le découpage des « épisodes » (multi-plot) ressemble vraiment à celui de n'importe quelle série aujourd'hui et c'est assez drôle quand on se rend compte.
Mais pour tout avouer, je n'ai pas fini ce livre. C'était un rythme de lecture qui allait quand même trop vite pour moi, et en essayant de rattraper mon retard, j'ai trop lu de pages d'un coup en une journée et j'en ai eu une overdose. Je ne pouvais avaler une page de plus au risque d'être malade. C'est fou quand même, parce que au début l'histoire m'intéressait vraiment et dès la première page on se sent happé par le style et les personnages – c'est pour ça d'ailleurs que j'avais choisi ce cours, justement parce que ce livre était dans la liste au programme et que l'idée d'étudier les notions de temps, et de vitesse et de progrès technologique et industriel en littérature et en art m'intéressait beaucoup aussi – mais, visiblement, la vitesse et moi ne faisons pas bon ménage !
Donc voilà, l'expérience était un échec, au moins en partie, parce que c'est assez difficile de caser un livre qui a été publié en série sous une période d'environ 20 mois en seulement 3… J'essayerai de le relire dans le futur, peut-être dans un an ou deux, plus calmement, parce que ça reste quand même un livre qui m'intéresse beaucoup, et que je conseille vivement. En ce qui concerne l'histoire, on y entre très vite, et on est très vite pris dans les intrigues politiques, amoureuses et sociales de ce roman. La place qui est donnée à l'argent est aussi très intéressante : tout se déroule dans les années 1870, mais entre le 19ème siècle et aujourd'hui, il n'y a pas grand-chose de changé à ce niveau là…
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