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Critique de jamiK


jamiK
28 décembre 2023
Ce tome est grandiose !
Les auteurs n'ont pas froid aux yeux, ce récit semble calqué sur “Le Paradis perdu” (1667) de John Milton illustré par Gustave Doré en 1886), un poème épique écrit par le poète anglais John Milton qui traite de la vision chrétienne de l'origine de l'Homme, en évoquant la tentation d'Adam et Ève par Satan puis leur expulsion du jardin d'Éden et la chute de Satan terrassé par Saint-Michel.
Dans le rôle de Saint-Michel, le Roi Poussière, il va être ici cantonné dans un rôle de chevalier du bien, entre le personnage biblique et Mission Impossible, dans l'action. À ses côtés, nous avons Zakutu et Marvin Rouge.
La tentation est évoquée par l'histoire de la bague, objet maléfique, création du malin, l'Entité Noire, qui ouvre de nouvelles façon de voir les choses : les personnages de Zakutu (Eve) et Marvin Rouge (Adam) échangent leur corps, découvrant les sensations de l'autre sexe, dans l'effervescence de la bagarre, pas trop facile d'en profiter cependant. Evidemment, il s'agit d'une série humoristique et cela est traité avec un humour iconoclaste et décapant, à base de réparties pétillantes, des situations improbables. le rythme est épique, endiablé, il s'agit d'un final, l'apothéose s'impose, les illustrations ne font pas dans la demi-mesure, on semble démarrer sur un univers de petits Mickeys vite dessiné, et on arrive à une illustration en double page (6-17) totalement baroque, inspirée de Gustave Doré, il y a un crescendo époustouflant, on est parti d'un bistrot pour arriver au combat de dragons apocalyptique douze pages plus loin, en passant par une scène digne des Bronzés font du ski entre les deux, avec une petite pointe du Seigneurs des Anneaux juste après, tout est totalement fou dans ce tome, avec des idées qui vont de la référence biblique aux délires de potes en beuverie, des dialogues géniaux. Il fallait une fin digne pour le Donjon (Tour de Babel ?), c'est encore mieux que ça.
Parti d'une idée basée sur un jeu de rôle, au fil des albums, les auteurs sont parvenus à construire une véritable cosmogonie, avec en plus un humour formidable, c'est une des plus grande saga qui soit, d'une richesse qu'on ne soupçonne pas en ne lisant qu'un seul album, mais qui, une fois réunis, devient énormissime. Et Donjon continue actuellement de s'étoffer régulièrement de nouveaux tomes, de nouvelles aventures, de nouvelles réflexions et de nouveaux fous rires, pour continuer à édifier ce que je considère comme la meilleure série de bande dessinée de tous les temps.
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