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Critique de BAudoye


Relire Henri Troyat aujourd'hui offre une belle leçon : il est possible de publier un roman de gare (feelgood aujourd'hui) tout en sachant écrire. 

Le style de Troyat est riche, avec un langage châtié, peut-être trop dans les dialogues (mais je n'ai pas connu les années 50-60 et quand on écoute des vidéos de l'INA d'époque, on se rend compte que les gens alignaient correctement deux phrases). 

L'histoire présente un intérêt pour la France d'avant car, disons-le, ce livre a vieilli, alors qu'il a été publié en 1987. 

Je me demande à partir de quand les auteurs et les autrices de roman de gare ont abandonné l'amour des mots pour se concentrer sur l'histoire. Est-ce par manque de talent ou par paresse ? Ou parce qu'ils pensent que leurs lecteurs et lectrices ne comprennent pas 3 mots d'un registre soutenu ? 

Bref, le troisième bonheur, c'est le roman de gare de grand-mère, dans le meilleur sens du terme. C'est le troisième tome d'une trilogie qui traite avant tout des relations entre une fille et sa mère. Un amour possessif, étouffant, qui se trouve aujourd'hui davantage dans les séries vénézuéliennes. 

Ce livre me réconcilie avec les romans de gare et me donne envie d'en écrire un deuxième, après Les Dettes de Je.

Je lirai une autre fois cet auteur, sûrement son Goncourt : L'Araigne (1938).
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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