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Critique de kllouche


J'ai lu ce livre dans le cadre d'une sorte d'épopée médiévale dans laquelle je me suis lancée. En effet, je me suis récemment rendue compte que, mis à part Yvain ou le chevalier au lion que j'avais lu en 5ème, ma culture moyenâgeuse était désespérément pauvre. Pourtant ce n'est pas le nombre d'ouvrages venant de cette époque qui fait défaut. Ce serait plutôt la faute à mes préjugés concernant le style d'écriture de ce genre de roman. Néanmoins, je me suis sentie bien bête d'avoir à avouer que je n'avais jamais lu Tristan et Iseult quand on m'en a parlé. Ni une ni deux, je comble mes lacunes!

J'ai commencé cette aventure au pays des preux et nobles chevaliers avec Lancelot ou le chevalier de la charrette. Les fans de Kaamelot version Astier auront sans doute du mal à voir le rapport entre le personnage décrit par Chrétien de Troyes et le chevalier solitaire de la mini série humoristique. En effet, les noms de personnes et de lieux (et très vaguement l'histoire) sont bien les seuls points communs à ces deux histoires.

Le personnage de Lancelot n'est nommé qu'à la moitié du roman. Avant il n'est question que du "chevalier". Et là, vous vous demandez pourquoi "de la charrette"? La réponse est simple. Pour retrouver sa belle enlevée par un roi ennemi, Lancelot n'hésite pas à grimper sur une charrette de l'infamie, qui sert habituellement à transporter voleurs, assassins, escrocs... de fait, sa réputation en est un temps entachée. Mais pour cet amoureux, rien d'autre ne compte que de délivrer son aimée. J'imagine qu'à l'époque, ce simple fait relève de l'héroïsme, mais j'avoue avoir eu du mal à me sentir impressionnée par le comportement de Lancelot. Ah, le roman courtois! de même, dans tous les combats (et il y en a!), je suis restée assez froide à la bravoure du chevalier.

Autre détail qui m'a marquée, contrairement au Guenièvre (aux blanches fesses) et Lancelot de Kaamelot, ni l'un ni l'autre ne peuvent être qualifiés de chaste. C'est bien connu, dans la version "originale", les deux amants consomment leur union. J'en ai été bien surprise puisque je ne m'attendais pas du tout à ce que ce genre de roman ose décrire l'adultère aussi profondément. J'aurai bien aimé que le roi Arthur intervienne dans cette affaire puisqu'il est quasiment absent de tout le roman. On le voit bien trop peu à mon goût. Toujours est-il que la relation entre la reine et le chevalier n'est en rien équivoque, nous menant loin d'un roman de vertu.

Pour finir, ce qui m'a permis d'apprécier ma lecture, ce sont toutes les heureuses coïncidences, rencontres fortuites, incohérences,... qui jalonnent l'histoire. C'est contradictoire, mais j'ai beaucoup ri de voir que malgré tous ses défauts, cette histoire parvienne encore à fasciner. Quand on referme le livre, on se dit: "ok, c'est n'importe quoi, n'empêche que c'est génial". Et le pire, c'est qu'à part vous dire que ça m'a amusée, je suis incapable de vous expliquez pourquoi ça m'a plu!

Même en version modernisé, ce texte est difficile à lire. On décroche sans peine et on perd complètement le fil de l'histoire. Mieux vaut donc ne pas le lire le soir avant de dormir. Néanmoins, une fois qu'on a pris le pli, on arrive à apprécier l'histoire pour ce qu'elle est, et c'est très plaisant.
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