AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Le_chien_critique


Je pense qu'un certain Fillon devrait aussi s'inspirer de ce roman pour ramener les comptes de la Sécu à l'excédent.
Une bonne Loi de délocalisation du troisième âge qui nous débarrasserai d'une grande partie de ces politicards indignes bien à l'abri dans leurs tours d'airain.

Une anticipation proche de notre temps, sans voiture volante ni nourriture en gélules, la pyramide des âges a loupé une marche et les personnes en situation de vieillissement pour utiliser la novlangue libérale sont devenus un fardeau pour les jeunes et donc pour la société. Après la bulle internet qui fait plop, la bulle sénile (la silver économie) a fait flop aussi.

Nous voici donc dans un train en partance pour la Chine en compagnie d'anciens riches tombés dans la "pauvreté" après quelques placements hasardeux. le but du voyage, le paradis sur terre, un luxe à couper le souffle afin de finir dans la joie et l'allégresse. Certains y vont tout de même en trainant la patte, parce que le choix, ils ne l'ont pas eu. Ce sont leurs chers enfant qu'ils n'ont pas eu qui ont décidé pour eux. Les vieillards, ça plombe sacrément les comptes sociaux. Donc on privatise la vieillesse, un aller sans retour en Chine où le niveau de vie est beaucoup plus bas et les concessionnaires du service public pourront même se faire quelques bénéfices.
L'inconvénient principal est que c'est un peu loin de l'Europe et de ses petits enfants, mais le bonheur mérite bien quelques concessions.

Concessions que ne vous donnera pas Jean Michel Truong qui fait feu de tout bois : solidarité intergénérationnelle, capitalisme, médecine, fin de vie et fonds financiers. Rien n'échappe à son regard acéré et au décorticage en règle. Et en matière de règle, le profit a largement supplanté l'éthique.

"Il faut que certains meurent pour que le plus grand nombre vive"

Que reste t-il lorsque l'on retire les oripeaux sois disant avantageux du capitalisme ?
De l'individualisme, du cynisme et la loi du plus riche.
L'Europe décrite n'est pas très reluisante, mais la Chine promène quelques casseroles elle aussi. Et à vivre dans des sociétés de l'instant en oubliant d'où on vient peut parfois avoir de fâcheuses conséquences.

A trop vouloir démonter la mécanique néolibérale, l'auteur en oublie parfois qu'il écrit un roman et non un essai, mais l'acuité de son regard m'a vite fait oublier ce défaut qui pourra cependant gêner certains lecteurs (trices).

Optimisme, Pessimisme, Réalisme ?
Tout dépendra de votre sensibilité. Pour ma part, au vue des programmes politiques des futurs candidats à la présidence, j'opterai pour du réalisme.
Et vous ne pourrez pas dire que Jean Michel Truong ne vous a pas prévenu.
Glaçant !
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}