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Critique de Seska


Encore une fois Jean-Michel Truong décrit un monde "post apocalyptique" angoissant au possible.
L'histoire commence bien loin dans le passé. L'église catholique telle que nous la connaissons aujourd'hui est en train d'apparaître au profit d'autres théories chrétiennes qui sont, parfois par la force, détruites ou cachées… Des hommes se sacrifient pour des manuscrits appelés « la bulle de Pierre », mais que contiennent-ils ? Il s'agirait des derniers mots que Jésus aurait dits à son disciple Pierre : ce serait la réponse faite par Jésus à l'affirmation du "prince des Apôtres" : "Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant". Cette Bulle remettrait en cause de par sa nature et son contenu l'autorité de l'Église de Rome, et expliquerait les grands événements ayant influencé l'histoire des humaine...
Le temps a passé, nous nous retrouvons en 2032, le monde a bien changé, il (surtout l'Europe et l'Amérique) a subit une vague d'attaques terroristes sous forme de virus, des accidents nucléaires, sans oublier la pollution. Une partie de la population en est morte. Les dirigeants de ces pays ont alors pris la décision de s'isoler, ce fut le début de la loi « Zéro contact ». Tout le monde vit dans une sorte de « capsule » de quelques mètres carrés, la reproduction se fait « in vitro » et l'enfant vit ses premières années avec sa mère, puis dès qu'il est considéré comme autonome, il est séparée d'elle pour ne plus jamais la revoir (du moins physiquement). Internet a ici une grande importance, puisqu'il est devenu le seul moyen pour les personnes de communiquer entre elles. Les gens se créent des espaces privés et s'invitent (par l'intermédiaire d'avatars) comme nous le faisons aujourd'hui « ‘chez toi / chez moi) mais « virtuellement ».
Nous suivons ici les aventures d'un jeune génie en informatique, Calvin, nous découvrons sa manière de vivre, ses 5 amis (internautes comme lui, et dispersés sur plusieurs continents), qui vont l'aider à résoudre le mystère qui semble entourer sa mère et celui encore plus important de la bulle de Pierre et de la créature dont elle parle... Je ne vous en dirai pas beaucoup plus. Nous apprenons également que la loi « Zéro contact » a été très controversée et que beaucoup de personnes se sont cachées afin de ne pas être obligées de vivre enfermées. Malheureusement elles sont depuis considérées comme des insectes nuisibles à exterminer…
Au tout début, j'avoue, j'ai eu du mal à accrocher, je ne comprenais pas ce que venait faire ce prologue avec le reste de l'histoire. J'avais du mal à croire à cette histoire de « Zéro contact » à cette civilisation tellement inhumaine, et froide. Ce roman fut le plus dur à suivre des 3 que j'ai lu de cet auteur. Mais à mesure que j'avançais dans la lecture des chapitres, la tension montait, le malaise aussi… en effet en plus d'être totalement isolés physiquement, nous avons également une société de l'argent et du profit avec un complot des élites politiques et financières (Imbus) visant à éliminer une bonne partie de la population (les larves). En effet seules un certain nombre de larves sont utiles à la production et à la vie des Imbus. le reste est inutile….
Les « imbus » veulent également obliger les rares pays n'ayant pas suivi le « Zéro contact » à commercer avec eux… et ce par tous les moyens…
Un monde franchement angoissant, ou la démocratie comme nous l'entendons n'existe plus, et plus personne ne s'en aperçoit. Où les gens peuvent être tués « légalement » car ils ne sont plus productifs (normal on ne leur donne plus de travail) sans que personne ne s'en aperçoive (le droit au suicide a été légalisé et l'Etat « aide » les personnes à mourir…).
Et puis cet espoir à la fin, espoir ténu certes, mais espoir tout de même sur l'évolution de l'être humain et le fait que peut-être il ne disparaitrait pas…
Nous avons ici un roman non seulement d'anticipation, mais aussi de philosophie, philosophie religieuse, sociale, et même virtuelle…
Cette histoire a été tout de même la plus difficile à lire et surtout à comprendre.
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