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Critique de Renod


Renod
30 septembre 2014
'Jesus Man' est le roman d'une génération australienne en perte de repères. Les 3 fils de la famille Stefano font face à des problèmes d'identité culturelle, sociale, sexuelle et religieuse :
- fin de l'identité culturelle : ils sont partagés entre une Australie où le racisme se développe, où les 'Aussie' les considèrent comme des 'métèques'et une Europe dans laquelle ils ne se reconnaissent pas et qui ne les reconnaît pas,
- fin de l'identité sociale : la classe ouvrière, symbolisée par leurs parents, n'existe plus. Leur génération subit une révolution technologique, le chômage de masse et la paupérisation,
- une orientation sexuelle difficile : à une époque où la pornographie devient de plus accessible, les fils Stefano ont une sexualité tourmentée : attirances diverses non assumées, attraits morbides, pratiques en marge...
- fin de l'identité religieuse : ils sont partagés entre les différents courants du Christianisme (catholicisme, protestantisme, orthodoxie), sans jamais dépasser une vision païenne. Ces religions finiront par les bannir.

Les Stefano sont sous le couperet d'une malédiction familiale. Les corbeaux apparaissent au détour des pages pour rappeler aux personnages une fatalité implacable.

Les symptômes d'une société australiennes de la fin du 20ème siècle en crise sont traités dans ce roman : montée du racisme, du chômage, de la violence, la drogue, le multiculturalisme, l'omniprésence du sexe...

J'ai deux reproches à faire à ce livre. Des passages sont dérangeants mais il est vrai que ces descriptions très crues vont dans le sens de la démonstration de l'auteur. Les parties du roman sont inégales.
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