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Critique de kuroineko


Encore une merveille signée Tsuji Hitonari!
Il mêle et emmêle ici divers récits, entre passé et présent, selon différentes formes narratives, avec une grande dextérité. Sa plume emprunte tour à tour au polar, au roman historique ou à la philosophie.
Trois époques sont particulièrement marquées, servant de point de départ à sa réflexion: le massacre de Nankin, les derniers jours d'Hiroshima et le passage au nouveau millénaire. Il développe alors ses pensées à propose de la guerre et de son absurde cruauté, sur la mort, les raports entre frères (déjà évoqués dans "L'arbre du voyageur"), l'amour et le poids du passé. Rien de neuf, pourrait-on penser. Mais Tsuji aborde ces sujets avec beaucoup de sincérité et de sensibilité. On sent en lui un profond humanisme, même s'il dépeint souvent le côté obscur de l'humanité. Il finit toujours par se dégager une sérénité de ses récits.

Son style très imagé et évocateur renvoit à son expérience de cinéaste. Il se fait également poète, particulièrement dans ses descriptions des jeux d'ombre et de lumière, motif récurrent de ses romans. Les puissances naturelles, vent, soleil, l'emporte toujours chez lui en beauté absolue sur l'humanité, capable du pire comme du meilleur.

En France, Tsuji Hitonari souffre un peu, et c'est dommage, de l'ombre de Murakami. Pour moi, il fait partie des très bons romanciers actuels japonais (pour la partie traduite en français, bien sûr). Ses histoires, qu'elles restent dans la réalité ou flirtent avec le surnaturel, ont toutes un fort impact qui ne laisse pas indifférent.
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