AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ziliz


Ziliz
20 décembre 2019
Une famille d'intellos : papa traducteur, maman prof de grec et leurs deux fils prometteurs.
Vincent, le cadet, s'est vite affranchi du schéma familial nez-dans-les-livres et gagne-petit. Ambitieux, il a voulu s'enrichir et est devenu trader. A trente-deux ans, il peut flamber comme il en a toujours rêvé : fringues & accessoires de luxe, appartements, voitures, vacances, coke à bloc, épouse issue d'une bonne famille, décorative, vénale, entretenue et capricieuse. Bref, il arbore fièrement tous les signes extérieurs de richesse...
Après des études de droit, le frère aîné s'est tourné vers l'écriture. La vie de son frère Vincent l'inspire, et tant pis (tant mieux ?) s'il met les pieds dans le plat familial en dévoilant dans ses romans les frasques extra-conjugales du cadet.

Sixième roman de Karine Tuil que je lis (il s'agit du 4e publié, en 2003), donc 6e billet.
Je vais encore dire qu'on retrouve des thématiques communes d'un ouvrage à l'autre.
Ici : ambition, ascension sociale, famille, couple, séduction, adultère, identité - et toujours mensonge & imposture.
J'ai trouvé l'univers très/trop proche de celui de 'L'Invention de nos Vies' (2013), avec ce golden boy superficiel, arrogant, antipathique.

J'ai aimé les questionnements sur l'autofiction et ses dommages collatéraux, sur la famille et la fratrie, la place de chacun, la rivalité, la façon dont on peut se percevoir comme l'éternel cadet soumis au 'droit d'aînesse', la volonté de se construire selon le modèle parental - soit dans la continuité, soit à contrepied.
Le sujet est d'autant plus intéressant ici que les pistes sont brouillées.


Un roman intéressant, mais pas mon préféré de l'auteur.
Sans doute parce qu'aucun personnage ne m'a touchée et que les situations grotesques et l'hystérie ambiante (censées rendre compte du contraste et de la vision caricaturée de l'un sur l'autre ?) sonnent parfois comme un mauvais vaudeville.
Commenter  J’apprécie          4611



Ont apprécié cette critique (43)voir plus




{* *}