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Critique de sandra_etcaetera
Une lecture troublante et remuante…
C'est d'abord l'histoire de collégiens, encore des enfants, désignés par leur victime Fatima, coupables d'un viol en réunion.
C'est alors tout le collège qui est en tension. le proviseur qui assiste incrédule et impuissant à l'arrestation de ces/ses enfants. L'école, ce sanctuaire qui vacille et échoue. Une entrave définitive à l'enfance, incarnée par Moussa, élève de 5e, si jeune et déjà violeur. Anna la CPE qui s'interroge déjà sur son rôle, celui de la justice, ses mots à la police et leurs conséquences. Les surveillants, auxquels les jeunes se confient. Seydou, élève doué et discret auquel sa mère rend visite au parloir- instant déchirant d'une mère dans la douleur- "Il a honte. Elle a mal".
Et Fatima, la victime, la vraie, celle à qui les jeunes reprochent d'avoir franchi la limite ultime, d'avoir brisé le mur de l'omerta et du silence; celle qu'on jette en pâture de manière sordide, catégorie "fille facile" pour se venger de sa parole libérée, niant la gravité des faits.
Dans une seconde partie du livre c'est Emma, la professeur de français, qu'on suit pour comprendre la colère qui hurle en elle, une plaie du passé que le présent de Fatima a rouverte. Alors c'est cette fichue question du consentement qui s'impose et trouble les réponses d'Emma, la victime. Car à quoi bon, Fatima a subi bien pire qu'elle…
Un récit qui pose des questions essentielles et sensibles sur les violences sexuelles parfois insidieuses. Des questions qu'on aimerait ne pas poser, qu'on ne devrait pas poser. Celles du consentement, de la reconnaissance du statut de victime, de la responsabilité des enfants-bourreaux, du déni du viol subi, de la honte, du silence et de la libération de la parole.
Gabrielle Tuloup nous raconte ici deux histoires à la fois parallèles et liées par la violence subie- deux vies heurtées pour toujours.
J'ai lu la première partie du livre avec la boule au ventre pour ce qu'elle racontait et les différentes figures impliquées, mais aussi par l'écriture puissante et émouvante de Gabrielle Tuloup qui par la beauté des mots parvient à raconter un sujet difficile.
En revanche, j'ai été quelque peu frustrée par la seconde partie qui semble commencer une histoire sans vraiment la mener à terme et sans l'approfondir, délaissant d'ailleurs la première, celle du collège.
Cependant cela reste une lecture forte et nécessaire en ces temps de prise de conscience et de libération de la parole.
C'est d'abord l'histoire de collégiens, encore des enfants, désignés par leur victime Fatima, coupables d'un viol en réunion.
C'est alors tout le collège qui est en tension. le proviseur qui assiste incrédule et impuissant à l'arrestation de ces/ses enfants. L'école, ce sanctuaire qui vacille et échoue. Une entrave définitive à l'enfance, incarnée par Moussa, élève de 5e, si jeune et déjà violeur. Anna la CPE qui s'interroge déjà sur son rôle, celui de la justice, ses mots à la police et leurs conséquences. Les surveillants, auxquels les jeunes se confient. Seydou, élève doué et discret auquel sa mère rend visite au parloir- instant déchirant d'une mère dans la douleur- "Il a honte. Elle a mal".
Et Fatima, la victime, la vraie, celle à qui les jeunes reprochent d'avoir franchi la limite ultime, d'avoir brisé le mur de l'omerta et du silence; celle qu'on jette en pâture de manière sordide, catégorie "fille facile" pour se venger de sa parole libérée, niant la gravité des faits.
Dans une seconde partie du livre c'est Emma, la professeur de français, qu'on suit pour comprendre la colère qui hurle en elle, une plaie du passé que le présent de Fatima a rouverte. Alors c'est cette fichue question du consentement qui s'impose et trouble les réponses d'Emma, la victime. Car à quoi bon, Fatima a subi bien pire qu'elle…
Un récit qui pose des questions essentielles et sensibles sur les violences sexuelles parfois insidieuses. Des questions qu'on aimerait ne pas poser, qu'on ne devrait pas poser. Celles du consentement, de la reconnaissance du statut de victime, de la responsabilité des enfants-bourreaux, du déni du viol subi, de la honte, du silence et de la libération de la parole.
Gabrielle Tuloup nous raconte ici deux histoires à la fois parallèles et liées par la violence subie- deux vies heurtées pour toujours.
J'ai lu la première partie du livre avec la boule au ventre pour ce qu'elle racontait et les différentes figures impliquées, mais aussi par l'écriture puissante et émouvante de Gabrielle Tuloup qui par la beauté des mots parvient à raconter un sujet difficile.
En revanche, j'ai été quelque peu frustrée par la seconde partie qui semble commencer une histoire sans vraiment la mener à terme et sans l'approfondir, délaissant d'ailleurs la première, celle du collège.
Cependant cela reste une lecture forte et nécessaire en ces temps de prise de conscience et de libération de la parole.
