AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Le_chien_critique


Une bien belle couverture, voyons maintenant si le contenu, se rapporte au ramage...

A l'ouverture du livre, l'éditeur avertit le potentiel lecteur : c'est un recueil de nouvelles déjà paru ici ou là : C'est tellement rare que cela soit signalé chez d'autres éditeurs...
Ces textes ont en outre été revus pour l'occasion par la traductrice, Nathalie Serval qui ouvre le bal avec sa préface.

Malheureusement, je n'ai pas adhéré aux thématiques de l'autrice, dont l'une des marottes de ce recueil tourne autour de la femme, de son rôle et de sa place dans la société. Ces textes ont été publiés entre 1980 et 1990, novateur sûrement pour l'époque, le style m'a semblé cependant un peu daté, comme leurs traitements. J'ai trouvé aussi que les thématiques prennent trop le pas sur le récit, j'avais l'impression que Lisa Tuttle voulait à tout prix que le lecteur comprenne de quoi elle parle. Autre point noir, les personnages manquaient pour ma part cruellement d'épaisseur. Ces deux derniers défauts ont fait que j'ai eu du mal à m'immerger dans les histoires proposées.
Ceci dit, l'éditeur offrait un autre recueil de l'autrice, Ainsi naissent les fantômes, durant l'opération Bol d'air, et je pense tout de même le lire un jour.

Quelques nouvelles ont tout de même éveillé mon intérêt, comme Sans regrets qui traite de fantômes du passé et fantômes d'un futur possible révolu. Une réécriture de la figure du fantôme que j'ai trouvé originale - quasiment SF- à travers une poétesse qui revient sur les pas de sa jeunesse où elle a fuit une situation matrimoniale réglée pour un avenir libre.
l'autrice distille peu à peu les éléments de compréhension, rendant à chaque fois la situation plus ambiguë qu'elle ne semblait l'être.
Bien aimé aussi En pièces détachées qui part d'une situation absurde et drôle, toujours autour des relations hommes femmes, et où le rôle de la femme va radicalement changé et évolué. Une fin à chute qui m'a surpris et fait rire un peu jaune.
Dans La tombe de Jamie, un enfant se prend à creuser une tombe dans le jardin et depuis, son comportement devient étrange. Sa mère se pose des questions. Une nouvelle inquiétante ou une manège sourde plane sur la maisonnée
Dans une approche plus humoristique, Vol pour Byzance nous conte l'histoire d'une bourgade perdue du Texas, où une convention de SF est organisée pour la première fois. L'invitée, l'autrice d'un seul livre, va découvrir une trouble coïncidence et quelques désagréments. Une nouvelle drôle et effrayante à la fois, dans l'esprit des épisodes de la Quatrième dimension

Le reste des nouvelles m'a beaucoup moins interpellé :

Un nid d'insectes: des retrouvailles entre une femme et sa tante. Dommage que l'élément fantastique soit rapidement dévoilé. Un texte très féministe.

Lézard du désir : Une histoire sur les violences faites aux femmes et le genre. Dans un monde parallèle au notre les lézards font les hommes ! Un texte dont l'étrangeté m'a poussé à le lire jusqu'au bout alors que ce n'était pas ma tasse de thé et que je me demande encore ce qu'a voulu dire l'autrice.

L'autre chambre : Un homme revient dans la maison de son grand père longtemps après la découverte d'une pièce secrète. Premier texte avec un homme comme protagoniste principal, on y découvre la confrontation avec la mort, mais toujours pris sous un angle différent. Ne m'a pas laissé un souvenir inoubliable, les personnages manquants de force.

Oiseaux de lune : Une famille dysfonctionnel : maman et papa ne s'aiment plus, ne se parlent plus. Leur fille est absente depuis toujours, victime d'une maladie. le mari, ancien astronaute, est resté sur la lune, seule la mère tente de tenir
Ce texte m'a fait penser à la chanson Mother's Little Helper des The Rolling Stones, enfin, surtout sa reprise par le chanteur belge Arno.
Texte poétique qui manque encore d'épaisseur pour les personnages

Propriété commune : Nous sommes en plein raisonnement par l'absurde. Un divorce, tout est divisé de manière égale entre les deux ex. Mais comment faire pour le chien ?
Un texte court sur l'égoïsme et la violence d'un couple qui se sépare prêt à toutes les horreurs pour ne pas faire gagner l'autre. On voit malheureusement venir la fin de loin...

Une amie en détresse : Si tu as eu un ou un une amie imaginaire, peut être qu'une fois adulte, tu as du mal à savoir ce qui était de la réalité et ce qui était issue de ton imagination.
C'est ce qui arrive ici, en vrai. Pas compris où voulait m'emmener Lisa.

L'autre mère : Une mère de deux jeunes enfants entraperçoit un fantôme sur la rive bordant le lac. Une variation autour de la déesse celte de la Mort et de la Créativité. Je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit pour une raison : la mère à deux jeunes enfants mais ses réactions ne cadre pas du tout avec cette tranche d'âge.
En outre, je pense qu'il m'a manqué de références et j'ai du louper certaines allusions pour comprendre ce texte.

Les mains de Mr. Elphinstone : Jadis, un groupe de femmes participent à une séance de paranormal. L'une d'entre elles, après s'être fait toucher par le médium commence à être prise de symptômes étranges. L'atmosphère est là, palpable mais tout cela m'a semblé un peu longuet.

La plaie : Un prof récemment divorcé fait toujours le deuil de sa séparation. Et là, une rencontre fortuite... l'autrice joue avec le genre et les préférences sexuelles. Dommage que l'univers ne soit pas très détaillé car il y avait du potentiel. En l'état, difficile de s'immerger complètement.

Le nid : Deux soeurs achètent une maison isolée et en mauvais état. Une parole lancée l'air de rien va révéler certaines peurs enfouies.
Là encore, les protagonistes m'ont laissé indifférent comme leur histoire.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}