Je ne redoute plus l’inconnu ni l’échec. Les Soldats de Verre me laissent de marbre. Ce problème ne me concerne pas. Je ne sers plus à rien et plus rien ne me sert.
Étrange sensation que celle de ne rien ressentir. Mon corps se traîne, j’ai l’impression d’endosser tout le poids du monde. L’espace d’un instant, je ne sais même plus où je suis ni ce que je dois faire. Mes mots, mes pensées et mon objectif se perdent. Ma peau est trop grande pour mon squelette, élastique.
Une vie sans mots serait, de toute façon, semblable à une mort. Va et deviens, Arya Rosenwald.
Tu es comme tous ces gens peu exigeants qui suivent le troupeau à l’aveuglette et passent à côté de leur rêve parce que prendre des risques est trop difficile, et qui finissent leur existence avec des regrets.
Tu es la lumière au bout du tunnel. L'étincelle dans la vie. Le sourire dans les larmes.
Ses yeux restent accrochés au ciel d'encre et j'imagine qu'il fixe une des rares étoiles, la plus brillante de toutes. Celle qui guide les voyageurs, comme Killian me guide dans toute cette folie.
Pour moi, le temps est un concept barbare. Il se définit par le nombre de livres dévorés et les aiguilles correspondent aux pages qui se tournent dans un bruissement familier et apaisant.
La plupart des gens ne font qu’exister. Parce que vivre est bien plus compliqué.
Selon moi, notre humanité et nos peurs nous rendent plus forts que l'indifférence. Elles nous sauvent.
« Tu trouve plus simple de feindre d’être heureux que d’expliquer pourquoi tu ne l’es pas. »