A quoi bon nous confronter à la fin du monde ? Contentons-nous de nous réjouir de ce qu'on a, et d'en profiter au mieux.
On ne peut pas mourir, il nous en empêche.
Alors il va falloir apprendre à vivre.
Il est difficile de détraquer un engrenage quand on en fait partie.
Plus une vanne fait mouche, plus elle tombe à plat.
Tu l'imagines comment, toi, la fin du monde ?
« Et toi, comment tu l’imagines la fin du monde ? »
Derrière le décors carte postale et l'invitation se cache une autre réalité toute… la fin du monde c’est pour maintenant !
Impossible d'en dire plus sans dévoiler des infos réservées à celles et ceux qui seront titillé(e)s par l’idée de plonger dans ce récit que je vous conseille fortement!
Côte scénario, l'auteur en appelle à ses mentors (mais pas que) pour nous absorber dans son univers apocalyptique, rythmé par les petits secrets de protagonistes, leurs alliances et leurs trahisons.
On retrouve l’ambiance des meilleurs huis clos de Stephen King pour animer la cohabitation des élus de Walter, des visions d’horreur à la hauteur des scénaristes Clive Barker ou John Carpenter, et on ressent l’esprit de celui qui lui a donné envie de devenir scénariste, l’auteur Neil Gaiman, le père de la série mythique « Sandman », qu’il cite et qu’il fait dessiner dans son ouvrage.
Côté dessin justement, nous ne sommes pas en reste, car Alvaro Martinez Bueno parvient parfaitement à incarner ces influences avec un trait ciselé, invasif et marquant.
Récompensé par 4 Prix Prix Eisner, « Nice House in the lake » est donc une petite claque, intrigante, addictive et dérangeante.
Et le meilleur, c’est qu’il s’agit d’un premier cycle, dont le cliffhanger nous frustre mais nous tient déjà en haleine en attendant la suite !
On ne peut pas mourir… il nous en empêche, alors il va falloir apprendre à vivre.
- Tu veux bien m’aider ?
- Ouais, d’accord.
- Jusqu’à la fin du monde alors ?
- Jusqu’à la fin du monde.
J'ai besoin de m'injecter de la caféine dans les yeux pour ensuite la recracher à travers ce foutu pinceau.
Tu devrais aller te doucher. La pression de l’eau est parfaite, tout comme la vue.