L’invincibilité réside en soi. La vulnérabilité réside en l’adversaire.
Se rendre invincible signifie se connaître soi-même.
Si vous connaissez les autres et vous connaissez vous-même, en 100 bataille vous ne courrez aucun danger. si vous ne connaissez pas les autres mais vous connaissez vous-même, vous perdrez une bataille et on gagnerait une autre. si vous ne connaissez ni les autres ni vous-même, vous courez un danger à chaque bataille.
Si vos forces sont 10 fois supérieur à celle de l’adversaire, encerclé-le. si ils sont cinq fois supérieur, attaquer-le. si ils sont 10 fois supérieurs, diviser les points si vos forces sont égales, combattez et vous le pourrez. si vos forces sont inférieures, rester sur vos gardes car la moindre erreur pourrait vous causer les pires conséquences.
Une armée et comme un feu, si vous ne l’éteignez pas elle se consumera d’elle-même.
Si vous utilisez l’ennemi pour vaincre l’ennemi, vous serez puissant partout où vous irez
Les habitants sont la base d’un pays, la nourriture et le bonheur du peuple.
Faites en sorte de remporter la victoire, et non de prolonger la guerre.
"Celui qui connaît son ennemi et se connaît lui-même mènera cent combats sans danger."
A l’inverse, l’effondrement de l’URSS est interprété comme un succès des États-Unis, soupçonnés, avec l’Occident, de vouloir remporter le même type de victoire sur la République populaire de Chine, celle-ci étant définie comme le dernier bastion du communisme par Deng Xiaoping lui-même, grâce aux théories de « l’évolution pacifique » du régime. Face à ce type de menace, la sécurité de la Chine se conçoit de manière « globale ». Elle inclut un aspect militaire, économique et politique. Ce dernier aspect se traduit en termes de « stabilité » interne, la sécurité « idéologique » et culturelle se considérant particulièrement menacée à l’heure d’internet et de la mondialisation généralisée. Le facteur moral qui désigne, chez Sun Zi, la capacité du souverain à assurer l'union de tout le peuple autour des objectifs fixés n'est aujourd’hui interprété qu’en termes coercitifs. A contrario, les régimes démocratiques, au premier rang desquels la démocratie américaine, sont perçus comme faibles par le pouvoir chinois, dès lors que l’expression des désaccords y nuirait à l’application d’une volonté unique.
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