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Critique de PhVl


PhVl
14 février 2022
Ce que je dois dire avant tout sur ce livre, c'est que je l'ai découvert grâce à une recommandation sur le blog d'Eric Dejaeger : http://courttoujours.hautetfort.com/ et que j'ai passé ensuite plusieurs années à en lire (ou relire pour certaines) toutes les nouvelles. Globalement, un plaisir. J'avais été cueilli, en particulier, par le premier texte, celui qui donne son titre au recueil. Puis, à mesure qu'on avance, même si on tombe dans une certaine uniformité de récit en récit, on reste touché par chacun des personnages. L'avant-dernière nouvelle fait fortement rêver à un road-trip d'Alaska en Arizona, et ça aussi, c'est appréciable.

Et puis, plus près de nous, j'ai fini un autre recueil de nouvelles d'un autre écrivain américain, Raymond Carver, et j'ai forcément repensé à ce recueil de Brady Udall. Si j'étais brutal ou caricatural, je dirais : "à quoi bon lire Brady Udall puisqu'il y a Raymond Carver ?". Mais bien sûr, et heureusement, c'est plus compliqué que ça. Mais tout de même, Udall parle des mêmes personnes et des mêmes situations que Carver, de la "lower-middle-class" nord-américaine et vers ce qu'il est convenu d'appeler le "bas de l'échelle sociale", des largués en prise non seulement avec leurs démons et défauts, mais aussi avec un monde et une société pas très bien faits pour les gens qui voudraient juste vivre sans histoires. C'est la même veine réaliste et aussi tendre et humaniste chez les deux. Bien sûr que chez Brady Udall, il y a un peu plus d'humour et de loufoquerie que chez Carver, ou en tout cas de façon plus visible, mais ce qui saute aux yeux quand on lit les deux, comme ça, à peu de distance, c'est que l'un est la cause, et l'autre, la conséquence, sans confusion possible.
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