Après Ceci n'est pas un livre, essai acerbe sur le milieu de l'édition aujourd'hui, publié chez Fayard,
Dubravka Ugresic change de registre et propose
le ministère de la douleur, un roman sur l'exil, l'immigration et la nostalgie de l'émigré. Dubravka ugresic
Tania, une ancienne habitante de Zagreb, qui a fui à Berlin, lors des premières guerres yougoslaves, se retrouve, le temps de deux semestres, à l'université d'Amsterdam, pour enseigner le servo-kroatisch au département de slavistique. Une langue qui n'a pu lieu d'être, avec l'éclatement de la Yougoslavie : la langue maternelle s'est divisée en « trois autres langues maternelles », par la force des choses. Alors, comment enseigner la littérature, son domaine de prédilection ? Comme un ensemble, ou comme trois entités séparées ? C'est le choc des nouvelles nations, les étudiants de Tania étant soit croates, soit serbes, soit bosniaques, et la plupart étant à la faculté seulement pour obtenir un visa et des bourses –pour essayer de survivre. C'est le dilemme insoluble auquel se retrouve confrontée l'enseignante, perdue entre son désir d'unir et son devoir de séparer.
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