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Critique de Tachan


Lire un nouveau tome de March comes in like a lion est toujours une grande aventure humaine pour moi. Sous ses dehors archi simples, quasi anecdotiques, la série est truffée de belle et riches trouvailles pour évoquer les relations entre ses personnages et c'est magique !

Dans ce nouveau tome, j'ai tour à tour été attendrie par les histoires de Rei et des Kawamoto lors des fêtes de fin d'année, celle du Meijin et de sa famille atypique, puis des camarades joueurs shogi de Rei. Ce fut une enfilade de bouffée d'émotions à chaque étape et chaque histoire.

J'ai d'abord adoré l'ambiance de fin d'année décrite ici, entre ce petit quelque chose de désuet qu'il y a dans les maisons de chacun et ce sentiment d'amour qui dépasse le cadre de la famille simple, c'était superbe ! Avec Rei et les soeur Kawamoto, j'ai découvert une autre façon de passer les fêtes, s'offrir des cadeaux et en profiter tous ensemble. Ils ont complètement changé ma vision de l'utilisation d'un puzzle et j'adore cela ! Avec le Meijin, j'ai été très touchée par le récit de cette mère célibataire rejetée par sa famille et recueillie par la mère de celui-ci pour former une nouvelle entité. C'était émouvant. Dans les deux situations, on sent à quel point les liens du sang ne font pas tout et combien la chaleur humaine et la main tendue sont importantes. 

Car en effet, on ne peut qu'être frappé par l'évolution du héros Rei, au bout de ces seize tomes. Lui, qui était si sombre, si seul, si triste, est devenu la pierre angulaire de tout un petit monde. On suit alors avec encore plus de plaisir sa nouvelle relation naissante avec Hina, dans toute sa naïveté et sa maladresse de premier amour. On est touché aussi de voir combien la famille Kawamoto l'intègre dans ses projets tout en prenant soin de ne pas faire peser sur lui trop de pression. C'est vraiment devenu un membre à part entière. Et tout cela, forcément, rejaillit sur son jeu, ce que ne peut que remarquer son ami de toujours, Nikaidô, dans les dernières pages. On voit alors le joueur Rei se métamorphoser sous nos yeux et se débarrasser de cette coquille de sérieux qui l'entraver pour retrouver toute la fougue, l'énergie et la naïveté fraîche de l'enfance. Magique !

Alors certes, les passages sur le shogi ont toujours du mal à passer chez moi. Je les trouve assez indigeste, ne comprenant pas grand-chose aux matchs et à tout ce qu'ils impliquent du point de vu du jeu pur, et même les tentatives de l'autrice pour rendre ceux-ci plus vivants et amusants à l'aide de ces métaphores tirées de l'imaginaire fertile de Nikaidô n'y font rien. du coup, je me penche plus sur le côté humain et là c'est un régal. Sous tous les petits échanges familiers des héros qui évoquent l'air de rien leur quotidien se cachent beaucoup de messages, beaucoup de tendresse et c'est un vrai bonheur de les voir tous libérés de la chape de plomb des débuts. C'est comme si on voyait des gens qu'on aime sortir du nuage de la dépression. On respire enfin !

Cette série a donc à chaque tome une saveur toute particulière et je suis vraiment frustrée que le public français amateur de BD ou même de lecture au sens large ne s'y intéresse pas plus car il a de grandes qualités humaines. Certes la narration est exigeante. Certes le titre ne paie pas de mine et peut sembler anecdotiques avec ce récit du quotidien. Mais il dégage un tel bien être, une telle lumière et dessine de si belles relations que c'est vraiment dommage de s'en priver et peut-être de priver aussi l'ensemble des lecteurs de la découvertes d'autres oeuvres de l'autrice à l'avenir V.V
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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