La Femme fidèleSigrid Undset (1882-1949)
Gallimard 1982
Grand roman de la grande et belle norvégienne
Sigrid Undset lauréate du prix Nobel de littérature 1928.
Etant adepte de la pensée de
Confucius : "Je ne veux ni ne rejette rien absolument, mais je consulte toujours les circonstances", ce qui m'y a amené, c'est en fait son premier court roman dédié à
Marthe Oulié "la plus jeune archéologue de France" qui s'est pincée pour la Finlande, les Antilles .., et qui va connaître le succès après ses déboires nés du rejet d'un manuscrit, roman sur l'époque médiévale danoise. L'éditeur en question dira à la timide mais audacieuse jeune fille : "ne vous lancez pas dans ces romans historiques, ce n'est pas pour vous". Je m'étais piqué de curiosité pour les ouvrages de
Marthe Oulié du temps où moi-même je m'ouvrais à la géographie tropicale. Quel caractère cette Sigrid du haut de ses 23 ans qui commence son premier roman par : "j'ai trompé mon mari..". Je ne doute pas que ça a plu dans cette Norvège de début de siècle dernier corsetée, livrée à des soubresauts d'ordre moral et religieux !..
La Femme fidèle, roman qui s'adresse à priori aux femmes, étude intimiste, psychologique ..
Ce sont les déboires conjugaux de Sigurd homme installé qui voit ses affaires péricliter et de ce fait voit aussi sa situation d'homme protecteur s'ensevelir, car pense-t-il l'ambition première d'un homme pour sa femme est de lui assurer protection. Homme qui donc va devoir passer au cran en dessous ou revoir à la baisse comme on voudra son égo et s'éprendra d'une d'une toute jeune femme qui l'aime et qui a besoin de lui. La femme de Sigurd déchue s'interroge sur sa vie de couple et renvoie dos à dos les individualités de chacun plus fortes finalement que le désir de l'un pour l'autre.
C'est un peu sa propre vie que nous raconte Sigrid qui est passée par des épreuves amoureuses chaotiques.
Sur un thème qui m'est cher qui n'est pas sans me rappeller le Bonheur conjugal de
Léon Tolstoï, j'ai aimé.
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