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Citations sur Poésies dispersées (45)

Toujours

D’une fleur cueillie à l’autre offerte
l’inexprimable rien
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UNGÀ

12 SEPTEMBRE 1966


Tu es apparue à la porte
Vêtue de rouge
Pour me dire que tu es feu
Qui consume et renflamme.

Une épine m’a piqué
De l’une de tes roses rouges
Pour que tu suces à mon doigt
Un sang déjà presque tien.

Nous avons suivi la rue
Que lacère la verdeur
De la colline sauvage
Mais depuis longtemps je savais
Que de qui souffre avec foi téméraire
L’âge pour vaincre ne compte.

On était un lundi,
Pour nous prendre les mains
Et nous parler heureux
Il ne fut d’autre refuge
Que ce triste jardin
De la ville convulsée.
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SOLDATS

Bois de Courton juillet 1918

On est comme
en automne
sur les arbres
les feuilles.



SOLDATI

Bosco di Courton luglio 1918

Si sta come
d’autunno
sugli alberi
le foglie.
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SEREIN

Bois de Courton juillet 1918

Après tant de
brume
une
à une
les étoiles
se révèlent

Je respire
le frais
que me laisse
la couleur du ciel

Je me reconnais
image
passagère

Prise dans un cours
immortel



SERENO

Bosco di Courton luglio 1918

Dopo tanta
nebbia
a una
a una
si svelano
le stelle

Respiro
il fresco
che mi lascia
il colore del cielo

Mi riconosco
immagine
passeggera

Presa in un giro
immortale
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Fa dolce e forse qui vicino passi

Dicendo : « questo sole e tanto spazio

Ti calmino. Nel puro vento udire

Puoi il tempo camminare e la mia voce.

Ho in me raccolto a poco a poco e chiuso

Lo slancio muto della tua speranza,

Sono per te l’aurora e intatto giorno.



Il fait doux et peut-être que tu passes par ici

En disant : Que ce soleil et tant d’espace

T’apaisent. Dans le vent pur tu peux

Entendre le temps en marche avec ma voix.

J’ai peu à peu recueilli et je porte

L’élan muet de ton espérance

Je suis pour toi l’aurore le jour entier.



Hanno l’impercettibile sussurro,

Non fanno piu rumore

Del crescere dell’erba

Lieta dove non passa l’uomo.



Ils ont le chuchotement imperceptible

Ils ne font pas plus de bruit

Que l’herbe qui pousse

Heureuse là où l’homme n’est pas.
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Ennui

Cette nuit elle aussi passera

Cette solitude tout autour
ombre titubante des fils de tramways
sur l’asphalte humide

Je regarde les têtes des cochers
qui dans le demi-sommeil
vacillent
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IN MEMORIAM, PAR GIUSEPPE UNGARETTI.


Il s’appelait
Mohammed Scheab

Descendant
d’émirs de nomades
suicide
parce qu’il n’avait plus
de Patrie

Il aima la France
et il changea de prénom

Il fut Marcel
mais n’était pas français
il ne savait plus
vivre
dans la tente des siens
où l’on écoute la cantilène
du Coran
en savourant un café

Et il ne savait pas
délier
le chant
de son abandon

Je l’ai accompagné
avec la maîtresse de l’hôtel
où nous habitions
à Paris
du numéro 5 de la rue des Carmes
allée flétrie et en pente

Il repose
au cimetière d’Ivry
faubourg qui ressemble
toujours
en un jour
d’une
foire décomposée

Et peut-être moi seul
sais encore
qu’il a vécu

Locvizza, le 30 septembre 1916.
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Soldats
Bois de Courton juillet 1918

On est comme
en automne
sur les arbres
les feuilles.
(Traduit de l’italien par Olivier Favier)
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PRÉ

Villa di Garda avril 1918

La terre
s’est voilée
de tendre
légèreté

Comme une jeune
mariée
offre
stupéfaite
à sa créature
la pudeur
souriante
de mère



PRATO

Villa di Garda aprile 1918

La terra
s’è velata
di tenera
leggerezza

Come une sposa
novella
offre
allibita
alla sua creatura
il pudore
sorridente
di madre
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GIROVAGO

Campo di Mailly maggio 1918

In nessuna
Parte
Di terra
Mi posso
Accasare

A ogni
Nuovo
Clima
Che incontro
Mi trovo
Languente
Che
Una volta
Già gli ero stato
Assuefatto

E me ne stacco sempre
Straniero

Nascendo
Tornato da epoche troppo
Vissute

Godere un solo
Minuto di vita
Iniziale
Cerco un paese
Innocente
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