AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mimeko


Mimeko
27 septembre 2021
Ismael Ochoa a quitté Bilbao à seize ans pour s'engager dans la légion et surtout fuir un père qui le considérait comme un moins que rien en le rabaissant constamment. Après six ans d'armée, il a roulé sa bosse en Andalousie, au Mexique, et dernierement au Maroc comme dealer. Revenu au pays Basque, avec Irene, sa femme mexicaine et anciennement prostituée qui l'a lâché dès qu'elle a obtenu la nationalité espagnole, il doit reprendre contact avec son père, mais compte bien se la couler douce en imaginant le chantage qu'il pourrait faire auprès de Julen Jauregui, un ami d'enfance, qui n'est pas le parangon de vertu qu'il prétend être. Mais se lancer dans la carrière de maître chanteur ne s'improvise pas et Ismaël va l'apprendre à ses dépens, quand la situation va le dépasser et partir en vrille.

Le prix de mon père est une très bonne surprise, un roman noir de chez noir, avec un loser pas vraiment magnifique qui tente, en rentrant au pays, de solder les vieux comptes, avec son père d'abord, et avec un vieux pote, qui n'a pas toujours renvoyé l'ascenseur et qui a berné son monde pendant quinze ans. Une mystification que le héros magnifiquement perdant espère exploiter. Ajouter à cela une galerie de portraits et de protagonistes plus déjantés les uns que les autres, une mexicaine vénale, un vendeur de guitare qui se transforme en tueur à gage, le père d'un ami tordu à souhait, le tout, dans une narration cynique et trahi et l'on obtient un mélange détonnant et assez réussi dans la lignée des romans de Jim Thompson, crus et tordus à souhait. 
Willy Uribe, une plume aiguisée, à suivre.
Commenter  J’apprécie          380



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}