Citations sur Exodus (10)
"Dans le monde entier, les gens sont fatigués des histoires de réfugiés et les récits de ce genre n'impressionnent plus personne."
Qu’était-ce donc que l’armée dont cette jeunesse constituait l’élite combattante ? Une armée sans uniforme, sans distinction de rang, où es femmes luttaient aux côtés des hommes, supportant les mêmes épreuves, maniant les mêmes armes ?
Etats-Unis et France : "Ils payent pour soulager leur conscience".
Les sionistes se couvraient de gloire, mais le gouvernement britannique ne tenait nullement à ce qu’ils pussent par la suite s’en prévaloir pour étayer leurs aspirations nationales. Par conséquent, Londres se garda bien de donner la moindre publicité à l’effort militaire juif. A telle enseigne que cet effort resta l’un des secrets les mieux gardés de la guerre.
Bien sûr, Truman se fait le champion du sionisme du moment que la Palestine ne se trouve pas en Pennsylvanie. Tout le monde tient des discours dégoulinants d’idéalisme, seulement, c’est l’Angleterre, et elle seule, qui a un million de juifs sur les bras, un million d’immigrants en puissance qui risquent de démolir l’ensemble de nos positions dans le Moyen-Orient.
L’un après l’autre, les juifs d’Auschwitz s’aventurèrent sur les routes pour rentrer chez eux. L’un après l’autre, ils revinrent au camp, écrasés par une désillusion terrible. Les Allemands étaient partis, mais les polonais, du moins dans le domaine de l’antisémitisme virulent, les remplaçaient avantageusement.
En 1917, la Grande-Bretagne, par la Déclaration Balfour, s’est formellement engagée à autoriser la création d’un Foyer Juif en Palestine.
Depuis des années, l’Angleterre interdisait ou, du moins, limitait sévèrement l’immigration juive en Palestine. Les Juifs avaient riposté en créant le Mossad Aliya Bet, réseau clandestin qui s’efforçait de faire débarquer des immigrants malgré le blocus des côtes palestiniennes. Jusqu’à présent, c’était la lutte du pot de terre contre le pot de fer : régulièrement, la flotte britannique interceptait les bateaux affrétés par l’organisation et ramenait les immigrants à Chypre où ils étaient internés.
Le seul fait de notre existence constitue un miracle. Nous avons survécu aux Romains, aux Grecs, même à Hitler. Nous survivrons encore à l’Empire britannique. Le voilà notre miracle !
Ensuite, parce que la Palestine pose un problème particulier. Il se passe là-bas quelque chose d’incroyable, je dirais presque de terrifiant : une poignée d’illuminés qui veulent faire renaître une nation morte depuis deux mille ans. Une entreprise sans précédent, d’autant plus extraordinaire qu’elle a une bonne chance de réussir.