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Critique de bilodoh


Jane Urquhart peint d'abord un univers un peu glauque, où les couleurs sont effacées par le temps, mais peu à peu les émotions apparaissent :

Tristesse, le vieil homme d'abord, un peintre qui s'est toujours « tenu à distance de sa propre vie », existant à travers son art ou s'appropriant les souvenirs de ses amis.

Beauté, comme les paysages de l'Amérique du Nord, les bords de l'immense lac Supérieur à la frontière entre les États-Unis et le Canada (un lieu réel, mais est qui devenu un village fantôme au bord du Parc National Sleeping Giant)

Profondeur aussi, comme le grand lac, comme l'âme humaine dont on n'aperçoit que la surface.

Fragilité, comme une porcelaine « Blue Willow », une collection invraisemblable, l'art de l'artisan qui y met tout son coeur.

Brutalité de la guerre, la Première Guerre mondiale, insupportable comme les obus qui déchiquettent les corps et émiettent les âmes.

Froideur de la neige, mais aussi dureté de glace d'un coeur qui refuse l'amour.

Un très beau roman, qui marie l'art, l'histoire et la nature.
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